La nouvelle aire collective de remplissage et de lavage des pulvérisateurs viticoles de Dambach-la-Ville représente environ 800 000 € d’investissement. C’est aussi l’aboutissement d’un projet d’envergure dont les prémices ont germé il y a 25 ans au sein du syndicat viticole. Ce sont aujourd’hui les 35 adhérents de la cuma du Wasen dans le Bas-Rhin qui le prennent en main.
Quatre boxes de remplissage et de lavage des pulvérisateurs
Le site comprend une aire couverte de quatre boxes de remplissage et de lavage des pulvérisateurs ainsi qu’une zone de lavage des engins viticoles (machine à vendanger). L’aire est aussi équipée d’une plateforme de récupération des marcs.
La nouvelle aire collective de remplissage et de lavage des pulvérisateurs viticoles de Dambach-la-Ville dispose de quatre boxes.
Cette aire a pour objectif de remplir les pulvérisateurs sur place. Cela évite ainsi un risque de pollution ponctuelle importante lors de cette opération. L’eau utilisée pour le remplissage et le rinçage proviendra des volumineuses cuves de récupération d’eau de pluie installées sous les chaussées. Au total, ce sont 130 m3 en trois citernes, et 60 m3 sous la plateforme de récupération des marcs. Les agriculteurs évitent de cette façon de puiser de l’eau de la nappe.
L’aire de lavage permettra aussi de collecter les résidus phytosanitaires des pulvérisateurs dans des cuves de stockage sur le site. Les effluents seront ensuite collectés par camion. Ils serviront à refroidir les unités d’incinération du centre de traitement de Séché Environnement à Strasbourg, avant d’être eux-mêmes incinérés.
L’aire de lavage permettra aussi de collecter les résidus phytosanitaires des pulvérisateurs dans des cuves de stockage sur le site.
Projet partagé
« La cuma est un liant entre toutes nos exploitations ; ensemble c’est une position de force, indique Maxime Woerly, président de la cuma du Wasen. Il y a l’avantage économique pour nos entreprises mais on partage beaucoup plus. »
Ce véritable projet de territoire mené par la cuma illustre les synergies possibles entre les différents acteurs. Elles permettent d’aboutir à une infrastructure cohérente, efficace et partagée.
En effet, la commune a mis le terrain à disposition de la cuma et travaille avec elle pour le transport des plaquettes bois de la chaufferie communale. Les différents financeurs publics sont parties prenantes du financement de cette installation. L’ensemble des institutions viticoles et organismes techniques accompagnent le groupe pour mener à bien son projet (frcuma Grand Est, chambre d’agriculture Alsace, CFG 67…).
Ce véritable projet de territoire mené par la cuma illustre les synergies possibles entre les différents acteurs, L’inauguration en est l’illustration.
Organisation à trouver
Pour aller plus loin, le groupe doit maintenant se structurer pleinement pour la mise en fonctionnement de l’aire de lavage et la bonne organisation du groupe lors de son utilisation (règlement intérieur, définition d’un responsable du site, gestion de l’entretien…).
Le président le rappelle, « le point de vigilance, c’est l’animation de la cuma et aussi le portage global du projet. Les opportunités sont énormes mais il faut que l’ensemble des membres donne un peu de temps ».
La cuma fourmille déjà de nouvelles idées : installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’aire de lavage dont l’infrastructure a été étudiée dans ce but, acquisitions de matériels en commun (désherbage mécanique, gestion de l’enherbement, etc.) ou encore réflexion autour d’achats groupés.
La finalité de tous ces projets est d’assurer la pérennité économique des exploitations tout en intégrant pleinement les enjeux environnementaux (biodiversité, eau, énergie…), gages de l’image positive véhiculée par les vins d’Alsace.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
- Une aire de lavage en cuma pour tous.
- Vidanger proprement un pulvé sans aire de lavage.
- Plateforme remplissage lavage : tout savoir sur les aires phytosanitaires individuelles ou collectives.
- L’eau, alliée ou ennemie des agriculteurs français ?
- « Et si on pouvait cultiver l’eau ? »
- Gestion de l’eau : entre drainage et infiltration dans le plat pays
