L’assemblée générale du 6 février de la fédération Normandie Ouest a montré tout le dynamisme des cuma. Elles s’investissent auprès des jeunes en formation agricole, participent au dynamisme des territoires… Tout pendant qu’elles innovent dans la robotique et la production d’énergies renouvelables. Dans une prise de parole, Jean-François Tapin souligne par ailleurs : « Toute la profession plaide pour une mécanisation responsable et vise de passer 30 % de machines mutualisées d’ici 2050, contre 10 % aujourd’hui. » Dans ce contexte, le président du comité Manche s’interroge : « Pourquoi nos projets d’investissements ne sont pas mieux soutenus ? »
AG fédération Normandie Ouest : le dispositif NAI s’attire les reproches
C’est notamment les nouvelles modalités du dispositif régional « Normandie Agriculture Investissement » qui s’attire les reproches. « Les délais d’instruction sont trop longs. Tous les matériels ne sont pas éligibles. Il n’y a pas de bonus pour les JA… » La liste des exemples est longue. « Pourtant nos projets collectifs facilitent la modernisation et l’installation », souligne Rodolphe Lormelet, président de la fédération des cuma Normandie Ouest, avec un chiffre fort à l’appui : « Soutenir un investissement collectif, cela bénéficie en moyenne à dix agriculteurs. Donc si l’on ne regarde que les aspects économiques, la collectivité a tout intérêt à soutenir l’investissement collectif. »
Rodolphe Lormelet, président de la fédération des cuma Normandie Ouest, portera au Conseil régional les doléances des cuma face à l’inadaptation du programme « Normandie Agriculture Investissement » pour soutenir leurs projets.
Par une motion votée à l’unanimité, la fédération Normandie Ouest a décidé de clamer son mécontentement.
Le président justifie : « Nos courriers restent sans réponse. Faute d’obtenir des réponses, nous porterons cette motion au Conseil régional pour obtenir qu’une enveloppe soit réservée aux cuma, que les délais d’instruction soient plus rapides, qu’un bonus soit alloué pour les JA, que tous les projets collectifs soient reconnus en catégorie ‘Conquérant’, afin de bénéficier d’un financement de 40 % et que plus de matériels, comme les semoirs de semis direct, les désileuses, soient éligibles.
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