Le collectif se montre assez actif car la cuma propose un parc matériel complet et récent. Le matériel est renouvelé régulièrement pour assurer un état fonctionnel dans la durée. Au-delà de cette stratégie de mécanisation, la cuma est à l’écoute des besoins et des propositions des adhérents. C’est ainsi que deux activités ont vu le jour pour gérer la déprise des terrains et des parcelles. Avec deux matériels complémentaires, les adhérents réalisent un travail efficace pour maintenir ou regagner leurs pâtures.
En préventif, le rouleau hacheur
Dernier arrivé dans le parc de la cuma, le rouleau Sylvinov a coûté 9 275 € HT. Il a bénéficié d’une aide Feader. Un groupe d’éleveurs surveillait depuis un certain temps les matériels susceptibles de convenir au travail de la fougère. Repéré lors d’une démo par Pierre Vigne, puis mis à l’épreuve lors d’un essai, le groupe s’est tourné vers ce modèle qui se montre efficace. Les lames de 20 cm assurent un travail agressif sur la plante. « Seul bémol, selon Joël Berrut, un adhérent, la largeur du rouleau. Nous voulions un compromis entre la compacité pour aller dans les pentes, le prix et la qualité du travail. L’appareil fait 2 m et les roues des tracteurs dépassent et couchent déjà les fougères. On doit recroiser les passages ».
Le groupe avance prudemment mais sûrement pour maintenir une organisation pérenne à 8 adhérents, dont 4 groupements pastoraux. Le planning permet à chacun de travailler dans les temps.
La préconisation est de passer deux fois par an
Idéalement, en juillet et en septembre. Avec cet effectif, le groupe pense travailler autour de 20 €/ha. « C’est le passage mécanique qui nous permet de regagner un pré avant d’employer les grands moyens », explique Joël Berrut. Il complète : « Chez moi, je déclenche les travaux de reprise de terrain en fonction de l’espèce présente. En s’y prenant tôt lorsqu’il n’y a que des fougères, le rouleau suffit. Quand la végétation devient plus ligneuse ou que la pente est trop forte, je fais passer le broyeur radiocommandé. »
En curatif : le robot broyeur
C’est le vrai plus de cette cuma, elle propose une variété de services pour la éviter la déprise des pâturages en pente que l’adhérent pourra solliciter selon la nature du travail à effectuer. Pour le robot broyeur, on observe une diversité d’usages. Certains adhérents font de la reprise de terrains enfrichés et sollicitent les 40 ch du robot. D’autres profitent de la tenue sur les pentes pour broyer les refus et optimiser la pâture comme on le fait sur le plat. Parfois, le robot va juste détourer des paddocks. L’éleveur n’a plus qu’à poser ses filets sur la ligne broyée. Fini la débroussailleuse !
Bien entretenir son matériel pour qu’il dure
La cuma s’est donnée des garanties pour que cela fonctionne. Le matériel a été choisi en bonne partie pour le suivi en atelier. Le robot Dario est vendu par les Établissements Mounic à Pouzac, au cœur du territoire de la cuma. Pendant la saison, Clément Manse, responsable de l’activité, joue pleinement son rôle. Il planifie les chantiers et vérifie avec chaque adhérent l’état du matériel avant et après un chantier. « Je vois bien s’il faut remettre une piqûre de rappel sur un point particulier ou non en faisant le tour avec chaque éleveur » explique Clément avant d’ajouter : « En plus de l’entretien, je juge si des réparations sont à envisager après concertation avec le groupe. » Cette organisation a toutes les chances de durer ainsi. Le matériel va pouvoir vieillir, celui-ci tourne autour de 180 h/an pour 7 adhérents.
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