L’organisation d’une visite médicale est, dans certains cas, obligatoire pour permettre la reprise d’activité du salarié après une période d’absence (congé maternité, maladie professionnelle, absence causée par un accident du travail d’au moins 30 jours, absence causée par une maladie d’au moins 60 jours). De nombreuses erreurs sont constatées en pratique.
Qui prend l’initiative de la visite ?
L’initiative de la saisine du médecin du travail appartient normalement à l’employeur, dès que le salarié qui remplit les conditions pour bénéficier de cet examen se tient à sa disposition.
La visite médicale de reprise peut également être sollicitée par le salarié auprès du médecin du travail à la condition de vous avertir de cette demande.
Quand la visite médicale de reprise doit-elle être organisée ?
Le service de santé au travail doit organiser l’examen dans un délai strict qui débute avec la reprise effective du salarié. Et au plus tard dans un délai de 8 jours calendaires suivant cette reprise. Si le salarié prend des congés payés à la suite de l’arrêt, le point de départ du délai débute à son retour de congés. Sauf circonstance particulière et toujours sous réserve de l’appréciation du dirigeant en fonction du risque sur la santé du salarié, ce dernier peut reprendre son poste en attendant la date effective de la visite.
La proposition d’une date tardive peut engager la responsabilité civile du service de santé. Cela peut aboutir à l’indemnisation du préjudice subi par l’entreprise. Nous vous conseillons d’envoyer un courrier par lettre recommandée avec accusé de réception à la médecine du travail. Cela vous permettra de vous constituer une preuve en cas de contentieux.
La rémunération du salarié doit être versée dès lors qu’il se tient à la disposition de l’entreprise pour la visite.
Quelles modalités à respecter ?
La visite est organisée sur les heures de travail du salarié ou, à défaut, rémunérée comme temps de travail effectif.
Le temps et les frais de transport nécessités par ces visites sont pris en charge par l’employeur.
Quelles sanctions à défaut d’organisation de la visite médicale de reprise ?
Le salarié peut demander à l’employeur la réparation du préjudice subi, sans avoir à en rapporter la preuve. Le contrat reste par ailleurs suspendu. Ce qui est un facteur de risque lorsque la suspension du contrat emportait protection du salarié contre le licenciement (accident du travail, par exemple).
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