Coût d’utilisation des machines à vendanger des cuma du Var pour 2023
Le coût d’utilisation moyen d’une machine à vendanger dans les cuma du Var est de 348,88 €/ha. Ce coût ne comprend pas le poste carburant ou main-d’œuvre. Le principal poste de charge est l’amortissement de la machine qui représente en moyenne 267 €/ha, soit 77 % du total des charges. Arrive ensuite le poste entretien. Il représente 13 % des charges avec 46,56 €/ha. Ce chiffre est une moyenne puisqu’il varie fortement suivant l’ancienneté de la machine. Si les frais d’entretien sont faibles les deux premières années, l’étude de la fdcuma, qui porte sur sept ans d’utilisation, fait ressortir un pic d’entretien au bout de la quatrième année avec 102,74 €/ha qui correspond au renouvellement de certaines pièces de fonctionnement. De la cinquième à la septième année, les frais d’entretien restent stables, autour de 25 €.
Conserver les machines à vendanger plus longtemps
La politique de la cuma les Vignerons de Saint Vincent à Carcès consiste plutôt à conserver les machines à vendanger. « Nous avons toujours eu une politique de renouvellement entre 10 et 15 ans, voire 17 ans une fois », indique Véronique Bataille, présidente de la cuma. Un renouvellement sur un temps long mais couplé à un entretien rigoureux, réalisé jusqu’à présent par les adhérents. Le tarif est de 400 €/ha, GNR, main-d’œuvre et transport de la vendange compris. « Par contre, une fois les machines payées le tarif reste le même. Cela permet d’avoir de la trésorerie pour le renouvellement », précise-t-elle. Cette réserve de trésorerie a ainsi permis de financer l’une des deux machines à vendanger lors du dernier renouvellement. Certains souhaiteraient renouveler plus rapidement, mais le prix de la vendange augmenterait. « Le nombre d’année d’utilisation dépend de la volonté des coopérateurs », conclut la présidente.
Des tarifs qui augmentent
« Nous sommes obligés d’augmenter le tarif de la vendange. La première machine à vendanger de la cuma a été achetée il y a 15 ans pour 120 000 €. Aujourd’hui, le prix est proche des 200 000 € », note Guillaume Roustan, président de la cuma Le Moulin. Certes durant cette période les prix de vente des vins ont augmenté mais aujourd’hui la tendance est plutôt à la baisse. « On ne peut pas vendanger plus d’hectares. Si on veut continuer à faire de la qualité, la vendange doit se dérouler entre 2 heures et 8 heures du matin. En dehors de ces horaires, les raisins sont trop chauds », explique-t-il. La machine de la cuma a réalisé sa neuvième campagne. « Normalement, le renouvellement s’effectue autour de 7-8 ans. On va faire encore un tour avec celle-là sans baisser le tarif, pour mettre un peu de côté pour le prochain renouvellement », ajoute-t-il.
Profiter des décalages de maturité
La cuma du Bessillon profite du décalage de maturité entre le nord et le sud du département. « Nous commençons les vendanges dans une cuma du sud avec une de nos machines, explique Yves Julien, président de la cuma. Ensuite, la machine à vendanger de la cuma du sud vient chez nous pour vendanger. Cela nous permet de travailler plus d’hectares dans de bonnes conditions. » L’idéal serait une cuma avec des adhérents au sud et d’autres au nord. « Même si les décalages de maturité entre les deux zones sont changeants, nuance-t-il. Globalement, la date des vendanges arrive de plus en plus tôt. Mais l’écart de maturité entre les deux zones dépend des années. Les années précoces, l’écart est très mince et plus confortable les années plus tardives. » Comme les autres, la cuma du Bessillon augmente la durée d’utilisation de ses machines à vendanger de deux à trois ans, sans baisser le tarif afin de faciliter le renouvellement.
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