La haie au service de ses cultures

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La haie au service de ses cultures

Pascal Paumier et son fils.

La cohérence globale de son système de production a conduit Pascal Paumier à miser sur la haie et le bois qui en est issu.

Pascal Paumier, 53 ans, est installé avec sa femme sur une exploitation à Saint-Mars-d’Outillé, dans la Sarthe. Leur fils Adrien est en phase d’installation et va rejoindre l’entreprise qui mise sur une diversité des productions pour sécuriser sa pérennité. Trois ateliers sont ainsi conduits sur la structure: un troupeau de vaches allaitantes, des volailles de Loué et des cultures sur 220 ha. Et tout autour, de la haie. Clairement, le bois fait partie du patrimoine de l’exploitation. L’agriculteur s’attache à gérer cette ressource dans la durée.

Une chaudière au centre

Pascal confirme: «Ce qui est important, c’est la cohérence globale du système, c’est un ensemble.» Voilà quelques années que la ferme s’est équipée d’une installation de séchage. «Chaque année, il est séché ici environ 1200t de maïs grain et 120t de foin et de luzerne», présente l’agriculteur en se réjouissant de sa stratégie  «On commence enfin à optimiser l’herbe.» Pour faire fonctionner le séchoir, «j’ai opté pour la chaudière biomasse». L’installation centrale de la chaudière permet de sécher les deux productions, à un coût d’autant mieux maîtrisé qu’en y valorisant sa propre production de combustible, «je gagne en autonomie».

valorisation des haies

En aval de la chaudière, le séchage du foin se fait par cycles de 7 à 8 heures pour 16 ballots de 1,50m.

Depuis la cabine de sa batteuse, Pascal le voit: «Il faut bien le dire, au bord, il y a moins de maïs. Mais bon, comme la haie m’est ensuite très utile pour le séchage, la vision n’est pas la même!» Lors de son projet de construction du séchoir au début des années 2010, d’autres pistes avaient été envisagées pour la fourniture d’énergie: «J’avais étudié la méthanisation, puis le gaz.» Finalement, il choisit la haie. «Déjà, c’est dans l’air du temps. Et le bois était vraiment pour moi la meilleure solution.»

Très bricoleur et engagé dans la construction des équipements, Pascal met en avant que «si j’avais écouté tout le monde, je n’aurai rien fait. Il faut être motivé pour réaliser ce genre de projets» et comme lui, ne rien regretter.

Article extrait du numéro spécial Entraid’ Vendée – Janvier 2020.

A lire en complément: Comment valoriser le bois et les haies bocagères?

 

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