Le champ d’application de la directive européenne IED (directive sur « les émissions industrielles ») exclut les élevages bovins. Par contre, elle concerne les élevages de volailles et de porcs. Pour les volailles, le seuil actuel est de 40 000 emplacements. Il est de 2 000 places d’engraissement pour les porcs. Ou de 750 truies.
Directive IED : de 750 à 120 truies
Le vote européen rabaisse ces seuils. Pour l’élevage des porcs, la limite serait désormais à 120 truies présentes en système naisseur-engraisseur. Aujourd’hui, en moyenne, un élevage français en compte 250 ! Pour les poules pondeuses, le seuil serait ramené à 21 400 places. Or, l’impact n’est pas neutre pour ces exploitations concernées, généralement de type « familial ». En effet, elles seraient obligées de mettre en œuvre, à partir d’un diagnostic préalable, des dispositions techniques pour réduire l’impact de l’azote et du phosphore contenus dans les effluents d’élevage. Ainsi que les émissions d’ammoniac dans l’atmosphère
Vers une baisse de la production ?
« La mise en œuvre de cette révision pourrait avoir des impacts catastrophiques pour les secteurs de l’élevage : l’accentuation de la baisse de la production animale déjà amorcée en Europe et en France, la concentration des cheptels du fait de contraintes disproportionnées et la baisse des revenus des agriculteurs », redoute la coopération agricole. De quoi alimenter un peu plus la défiance d’une partie des agriculteurs vis à vis de l’Union européenne…
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