En raison de la variété des sols sur lesquels on utilise le tracteurs, la cuma du Causse de Villeneuve, dans l’Aveyron, réfléchit à s’équiper d’un système de télégonflage.
Le télégonflage pour s’adapter facilement aux différents types de sols
Cette année, lors du renouvellement du gros tracteur de 250 ch de la cuma, les responsables ont réfléchi au choix, puissance, poids, gabarit, et de nouvelles idées ont émergé. Hervé Rouget, le président, part d’un constat : « Nous utilisons le tracteur avec une diversité d’outils, broyeur de pierres 2,5 m, chisel lourd, semoirs de semis direct 6 m, presse à balles carrées, combiné presse-enrubanneuse. Et on a des sols variés, un peu de ségala, du causse et des zones plus profondes et argileuses. » Ajoutons à cela des déplacements parfois importants, car la cuma intervient sur un territoire étendu.
Cela nécessiterait d’ajuster régulièrement la pression de gonflage selon les travaux, le champ et la route. Or, « c’est difficilement imaginable pour les salariés qui ne repassent pas à l’atelier entre chaque chantier », souligne le président. Fort de ce constat et en lien avec les propositions d’un concessionnaire, l’idée du télégonflage émerge. Les agriculteurs débattent puis décident de l’adopter. Le modèle retenu, Fendt 728 Vario, dispose d’un télégonflage d’origine constructeur, intégré dès la construction et offrant une variation rapide des pressions. Le nouveau tracteur, moins lourd que le précédent de 1,5 t, sera équipé de masses additionnelles si besoin.
Préserver les pneus grâce au télégongflage
L’objectif est aussi d’améliorer le confort des salariés sur route et espérer également une plus grande longévité des pneumatiques. La cuma réalise près de 5 000 heures sur ce tracteur de tête avant de le renouveler. Elle change en général un train de pneus complet, ce qui représente une charge de plus de 10 000 €. Le surcoût du télégonflage sera en partie récupéré par une moindre usure des pneus et un impact positif sur la consommation sur route. Les bénéfices agronomiques, quant à eux, sont plus difficiles à estimer, mais la meilleure adhérence et la diminution du tassement ne peuvent être que positives. C’est une première dans les cuma aveyronnaises et les premiers retours de terrain sont attendus.
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