Huit exploitations diverses
À ce jour, huit exploitations agricoles sont impliquées. Cinq d’entre elles sont en agriculture biologique et les trois autres en conventionnel. Le projet réunit à la fois des fermes céréalières et des fermes d’élevage. Les adhérents ont ciblé un lieu d’implantation du bâtiment assez centralisé, de manière à limiter les transports. C’est un critère important pour un projet collectif, étant donné les volumes élevés de céréales et, surtout, d’herbe en vrac, qu’il est prévu de transporter. Ces trajets ont lieu dans les deux sens, à la fois pour apporter les matières premières à sécher et pour les reprendre ensuite. Les agriculteurs n’ont pas encore arrêté le dimensionnement définitif du projet. Ce dernier évoluera en fonction des coûts de construction. Avec l’appui d’Élodie Bertrand, chargée de projets à la frcuma Centre-Val de Loire, les exploitants réfléchissent aussi à l’organisation du travail. Cela pourrait éventuellement déboucher sur l’embauche d’un salarié.
Séchoir collectif multiproduits
Le séchoir collectif de la Rabelaisie comportera des cellules pour sécher de foin en vrac et les céréales, et des caissons à fond plat pour de petits lots de céréales, voire du bois. Les agriculteurs envisagent un système de récupérateur d’air chaud sous panneaux photovoltaïques, doublé d’un chauffage d’appoint avec chaudière à bois. La cuma a déposé un PCAE pour financer la griffe du bâtiment destinée à manipuler le contenu du séchoir. Le PCAE servira aussi à financer la chaîne de matériels de récolte de fourrages que le groupe prévoit d’acheter : un groupe de fauche d’environ 6m, un andaineur à tapis, une faneuse, deux remorques autochargeuses.
Un GIEE pour avancer
En 2021, le groupe se constitue en groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE). Objectif : identifier les différents axes de travail en lien avec l’arrivée du séchoir. Le GIEE baptisé Sech’o’poil, porté par la cuma la Rabelaisie, est désormais labellisé. Il est animé par la frcuma Centre-Val de Loire de 2022 à 2027. Élodie Bertrand, chargée de projets à la frcuma, suit ce dossier qui présente une dimension agro-écologique de premier plan. Compte-tenu du coût important de l’investissement, la Rabelaisie mûrit prudemment son projet. Après plusieurs mois de réflexion, le dossier avance progressivement avec le devis du constructeur du séchoir qui arrive fin mars 2023. En parallèle, le groupe bénéficie de l’accompagnement technique de la chambre d’agriculture.