Deux énergies au même moment avec La cogénération
Cette technologie connaît cependant des limites. « Il faut avoir besoin des deux énergies, chaleur et électricité, en même temps et en continu », comme l’explique Marc Le Tréis, de l’association Aile. Il ajoute que cette technologie complexe coûte cher, et qu’il n’existe pas en France de tarif de rachat d’électricité adapté. Dans un rapport de 2019, l’organisation Valbiom notait une autre limite, qualitative cette fois. En effet, les plaquettes doivent généralement afficher moins de 10% d’humidité et contenir moins de 10% de fines.
Du bois de faible qualité
Au salon Energy Decentral 2022, Lipro Energy exposait un équipement baptisé HKW50. Le fabricant allemand indique que son procédé valorise du bois déchiqueté de faible qualité (entretien du paysage, houppiers, emballage, etc.). Il confirme le seuil de 10% d’humidité dans le process. La production de gaz se déroule en plusieurs étapes : pyrolyse à 500-700° C, oxydation à 1000-1100° C puis réduction à 700-800° C. Le gaz ainsi produit ne contient pas de vapeur d’eau et ne nécessite pas d’épuration complexe. Puissance électrique : 50 kW. Puissance thermique : 97 kW. Efficacité : 0,7 à 0,8 kg de bois/kWh électrique produit.
Présente en Autriche
Hargassner, bien connu dans le domaine des chaudières à bois, a également une version cogénération à son catalogue. Son ensemble KWK affiche une puissance de 20 kW côté électrique et de 60 kW côté thermique. Il se présente en deux modules, un qui génère le gaz et un qui le consomme. Ce dernier intègre un moteur Kubota de 3,6 l. Le fabricant revendique une efficacité de plus de 95%. Plusieurs exemplaires de cet équipement tournent en Autriche, le pays d’origine d’Hargassner, mais aucun en France. Le fabricant indique que les contraintes techniques et réglementaire de tels systèmes de cogénération en font un produit de niche.
Une large fourchette de puissance en cogénération
Citons un troisième exemple, chez Spanner. La gamme RE2 de ce constructeur allemand commence avec le HKA 10, d’une puissance de 9 kW en électrique et 22 kW en thermique. L’appareil accepte le bois jusqu’à 13% d’humidité et 30% de particules de moins de 4 mm. Il passe par une phase de séchage, puis de pyrolyse à 500° C et d’oxydation à 1200° C. Mais chez Spanner, la puissance totale installée peut atteindre 1,8 MW, avec le plus gros modèle.
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