La cuma des Godets réunit parmi ses membres quelques adhérents en agriculture biologique, particulièrement intéressés par le compostage. Elle souhaitait disposer d’un retourneur d’andains.
Compte tenu du prix d’achat d’une machine neuve sur le marché et du temps d’attente pour être livrés, ils se sont renseignés sur la possibilité de s’équiper assez rapidement avec un matériel à prix modique. C’est dans l’Empire du Milieu, que la cuma a trouvé une solution. Pour se procurer ce matériel « made in China », Marc Floquet, le président, a usé de perspicacité « Nous avons dû en premier lieu obtenir une carte d’importateur », explique-t-il.
Le quart du prix d’un neuf !
La ténacité a payé. L’appareil est jaune, comme celui de la marque Ménart qui règne sur le marché agricole français. Mais la comparaison s’arrête là. L’appareil chinois est plus petit. De l’ordre de 3 m. Il doit être tiré littéralement par le tracteur. De plus, pour s’assurer que le retourneur ne dévie pas de sa trajectoire, les agriculteurs utilisent un télescopique. Celui-ci pousse l’appareil. Peu pratique pour exécuter prestement les chantiers de compostage, le retourneur chinois était également peu maniable sur route, même s’il était homologué pour la circulation. « C’est quand même un bon matériel à l’échelle d’une seule exploitation. Étant peu coûteux, de l’ordre d’un quart du prix d’un neuf, cela nous a permis de débuter le compostage dans la cuma. Une façon pour nous de mettre le pied à étrier dans cette nouvelle activité », détaille le président.
Un retourneur classique
Depuis, la cuma a acheté en 2023 un matériel plus classique. Il s’agit d’ un Ménart, modèle 4, 50 P, en capacité de travailler sur des andains d’une largeur de 4, 50 m. Pour l’instant, quatre adhérents sont engagés. Mais la cuma a vocation à ouvrir son activité de compostage à de nouveaux agriculteurs. Cela lui permettra en effet d’amortir l’achat de ce matériel acheté au prix (plus classique aussi) de 95 000 €.
Pour plus d’information, retrouvez ces articles sur www.entraid.com :
Compostage : attention à la qualité
Compostage : moins de chimie, plus d’organique
Le co-compostage au service des agriculteurs et de leur territoire