Alors que les demandes pour un trieur à grain étaient de plus en plus nombreuses autour de la cuma de Barie (vers La Réole en Gironde), certains adhérents ont demandé à la fédération régionale des cuma de réaliser une enquête pour déterminer le besoin réel à ce sujet. Elle a été largement diffusée durant l’été 2023, grâce notamment à un partenariat avec la chambre d’agriculture de la Gironde. Elle a montré que les agriculteurs intéressés et les volumes concernés permettent d’investir aujourd’hui sur un outil de triage. Les porteurs de projet se concentrent toujours sur le secteur de Barie mais le projet se révèle fédérateur. Un trieur mobile permettrait à tous les agriculteurs du département de gagner en autonomie sur le triage de leurs grains.
Un trieur à grain pour nettoyer et séparer les grains
Le triage des productions céréalières et protéagineuses peut se révéler très intéressant pour les exploitations agricoles. En effet, les trieurs permettent tout d’abord de « nettoyer » les récoltes. C’est-à-dire d’éliminer rapidement les résidus grossiers présents dans le grain. Ainsi, les productions sont stockées dans de meilleures conditions. Cela limite par conséquent les risques de germination ou de prolifération d’insectes ravageurs. Non seulement la récolte peut être mieux valorisée auprès des organismes de collecte. Mais l’agriculteur peut aussi envisager un meilleur prix de vente.
Le triage des récoltes peut également permettre la séparation des graines. Cela offre l’opportunité à l’exploitant agricole d’élargir la diversification de ses productions en favorisant les associations culturales. Très prisées dernièrement, notamment pour l’agriculture biologique.
Des semences en autonomie
La séparation des graines permet de plus la production de semences fermières. Une opportunité qui facilite le développement de variétés locales et adaptées. Tout en offrant la possibilité aux agriculteurs d’être plus autonomes vis-à-vis des fournisseurs de semences.
Enfin, et pour en finir ici avec cette longue liste des avantages offerts par les outils de triage mobiles : la séparation d’espèces est également indispensable dans le cadre d’une transformation, notamment boulangère. En effet, elle permet de mieux adapter et assembler les aliments pour animaux, voire de créer des productions en vue d’une consommation humaine. L’investissement dans un trieur mobile va donc totalement dans le sens d’une agriculture plus responsable d’un point de vue environnemental et sociétal.
Un investissement en vue à la cuma de Barie
La réflexion menée par le groupe d’agriculteurs adhérents à la cuma de Barie en est désormais au choix du matériel et à l’engagement des potentiels participants. Les porteurs de projet ont déjà visité plusieurs sites de triage dans des départements voisins et ont récolté plusieurs devis pour étudier le volet économique. Ils ont organisé à l’automne une réunion durant laquelle étaient invités les répondants à l’enquête afin de mesurer les volumes réellement engagés sur l’outil.
Toutefois, les agriculteurs intéressés par le projet et qui ne l’ont pas encore fait savoir, peuvent toujours s’adresser à la fédération des cuma. Ils indiqueront les volumes à trier ainsi que leur localisation géographique.
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