Michelin et John Deere ont organisé une campagne d’essais comparatifs sur le thème des pneus et des chenilles. Les deux partenaires ont mesuré de nombreux critères comme la capacité de traction, le tassement, la consommation de carburant, etc. Pour ce faire, ils ont mis au travail trois tracteurs John Deere de même puissance, mais de configuration totalement différentes. D’une part un 8R 410, équipé à l’arrière de pneus en 710, simples ou jumelés, ou de pneus en 900, tous de type VF. D’autre part un 8RT 410, doté de deux chenilles longues. Et enfin un 8RX 410, à quatre chenilles.
Essais comparatifs pneus vs chenilles: quid de la capacité de traction?
En matière de capacité de traction, il n’y a pas photo. Les modèles à chenilles font mieux avec seulement 5% de patinage que le modèle à roues poussé à 20% de patinage et plus. Ils développent plus de surface d’accroche et sont aussi plus lourds. John Deere en conclut qu’il faut occuper les tracteurs à chenilles avec des outils plus larges, pour bien les valoriser. C’est d’ailleurs beaucoup plus judicieux que de chercher à avancer plus vite. Un tracteur à chenilles est en effet plus lourd et doté d’une mécanique plus complexe, donc handicapé au niveau consommation de carburant quand il avance vite.
Des outils plus larges avec les chenilles
John Deere a calculé qu’un 8RX, à quatre chenilles, peut tracteur un outil de 12m quand le 8R, à roues, reste avec un 8m. Il en résulte un rendement de chantier amélioré de 63%, et une consommation réduite de 13,5%. Du côté des différentes montes de pneus, il ressort qu’un lestage approprié ou un jumelage donne un supplément de traction appréciables.
Au-delà d’une certaine demande en traction, la supériorité des chenilles se traduit également par une baisse notable de la consommation de carburant à l’hectare. Elles patinent moins donc s’avèrent plus efficaces.
Préservation du sol avec les tracteurs
La surface de contact au sol des différents tracteurs en présence varie énormément. On passe de 2,08m2 avec des 710, à 4,42m2 avec quatre chenilles. Un jumelage avant et arrière montre une valeur intéressante : 3,70m2. Si on mesure la pression de contact au sol, c’est la surprise. Les pneus avant affichent une valeur nettement plus élevée qu’à l’arrière. Preuve supplémentaire qu’il serait judicieux de les jumeler autant que les roues arrières.
Des mesures de pression dans le profil du sol confirment cette différence entre pneus avant et arrières. A 20cm de profondeur, il apparaît également que le 710 jumelé se défend face aux chenilles. Les autres variantes tassent plus. Des mesures de perméabilité à l’eau ont montré la même hiérarchie.
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