Achetée dans les cuma d’élevage, viticoles ou liées à une activité méthanisation pour l’épandage des phases liquides, la tonne à lisier avec une rampe à pendillards, reste peu diffusée dans les Charentes. Et cela malgré l’obligation très probable dans le futur d’avoir ce type d’équipement.
Une offre commerciale très diverse
Le marché de la tonne à lisier est très éclectique. Avec des écarts de prix allant jusqu’à 40 % entre les marques pour une configuration identique. Attention aux offres trop alléchantes, qui se soldent parfois par des soucis techniques lors de l’utilisation. Il faut garder en tête qu’un matériel en cuma sera fortement sollicité. Et s’il est doté d’un certain nombre d’options (rampe, DPAE), ces équipements seront également une source potentielle de pannes. Il est donc préférable de garder les prix d’appel pour des tonnes simples sans équipements spécifiques.
En revanche, dès lors que l’on ajoute une rampe, cette dernière va impacter la structure de la tonne. Il faudra alors plutôt se diriger vers des marques reconnues dans ces tonnes suréquipées, quitte à payer plus cher. Un investissement supérieur de 35 % pour les modèles avec une rampe et une option DPAE est en effet nécessaire. De nombreuses autres options, plus ou moins indispensables suivant les projets, existent. Mais elles peuvent vite faire grimper la facture. C’est la raison pour laquelle il est important de bien définir un cahier des charges dès le départ.
La rampe à pendillards plus efficiente que la buse
Avec la rampe, les effluents sont déposés au plus près du sol. Cela atténue fortement les nuisances visuelles et olfactives pour les riverains. La rampe apporte également une régularité de la répartition grâce à la largeur de travail fixe et au faible écartement des tuyaux. Il est donc possible de passer dans les cultures en croissance, en valorisant ainsi un apport de matière organique issu de la ferme ou de la méthanisation.
L’arrivée de la méthanisation pousse les cuma à investir
Deux cuma se sont équipées à la suite de l’installation d’une unité de méthanisation locale.
La cuma des Deux Vallons a fait le choix d’une tonne simple et bien équipée. Leur tonne à lisier de 14 000 l embarque une rampe de 12 m. Les autres équipements ont été réfléchis pour répondre aux contraintes locales, et notamment le parcellaire avec l’ajout de pneus basse pression et d’une cloison à report de charge automatique pour les pentes. Un bras frontal court permet de s’adapter aux diverses unités des stockages et autres effluents des adhérents.
Une partie des adhérents de la cuma la Rigoleuse travaillent depuis des années sur un projet de méthanisation en injection. La finalisation des travaux approchant, en 2021, la cuma a investi dans une tonne uniquement dédiée à l’épandage du digestat. Le choix s’est porté sur une tonne maxi-format de 24 500 litres, comportant 3 essieux, une rampe de 18 m, un bras de pompage supérieur en tourelle…
À Beaupuy, une tonne à lisier avec rampe à pendillards complémentaire et polyvalente
La cuma de Beaupuy, a complété son parc existant de tonnes à buses avec une tonne à lisier de 17 000 l équipée de DPAE et d’une rampe 12 m. La cuma épand des effluents d’élevage mais également une partie importante d’effluents viti-vinicoles. Cette diversité de matière à épandre met à l’épreuve l’ensemble de la rampe et son système d’alimentation. Ce dernier point est important. Il est conseillé d’ajouter un broyeur permettant la gestion des lisiers pailleux pour faciliter leur passage dans les pendillards.
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