Les employeurs agricoles ne le font pas par plaisir. Mais c’est une réalité: l’agriculture est un secteur «à risque» pour les dépassements des durées maximales du temps de travail. En raison notamment des pics d’activité saisonniers.
Pour bien comprendre ce qui se joue, il faut aller au-delà des clichés sur les salariés, leurs patrons et l’administration. Les abus existent, bien sûr, mais la réalité est souvent beaucoup plus complexe.
Côté responsables: coincés!
Entre les calendriers chaotiques des adhérents, des salariés qui veulent « faire des heures », les risques d’infraction et d’amende… et d’accident du travail, les responsables « emploi » dans les cuma ne savent plus où donner de la tête.
Une accumulation qui fait dire à ce responsable salariés d’une cuma de l’Ouest: « Je me sens avec une épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête. »
Pourtant, il décrit d’emblée « l’ADN » de sa cuma: « l’entente et le respect des salariés. » Avec deux temps plein et deux saisonniers depuis longtemps, la délégation des travaux aux salariés représente une routine.
« Jamais, en tant que responsable salarié, je n’aurais forcé un salarié à faire des heures en plus s’il ne le souhaitait pas. » Pourtant, ce responsable a raccroché les gants. « Ça devenait intenable. »
Travail sur la gestion des risques
En cause, la gestion de multiples risques et pressions décrits précédemment, de la part de l’administration, des adhérents mais aussi des salariés.
Entraid liste les solutions concrètes et pratiques dans son mensuel de novembre 2022, « Dépassement du temps de travail: 7 solutions pour éviter les dérapages »
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