Le plus fréquemment, les pannes des machines agricoles restent d’ordre mécanique, selon Jean-Luc Saffré, qui estime aussi qu’elles surviennent assez souvent dans le cadre d’une utilisation ‘normale’. La fréquence des pannes a tendance à augmenter « sur les matériels qui commencent à vieillir. » L’administrateur de la cuma l’Avenir (Puceul, 44) pose ainsi un argument en faveur de la politique du groupe que son président Alexandre Amossé résume : Notamment grâce à l’offre de prestations complètes, « l’activité de notre matériel est optimisée. Donc il nous revient moins cher et cela facilite son renouvellement. C’est pour cela qu’on travaille avec du matériel récent. »
L’usure en première cause de panne des matériels agricoles
Pour autant, « un traceur de semoir à maïs qui se prend dans un poteau, ce sont des choses qui arrivent », reprend Jean-Luc Saffré. L’administrateur est impliqué dans plusieurs commissions de la cuma, dont celle en charge des casses ou celle qui gère la relation avec l’assureur. Il pointe des ‘bêtes à misère’ : « Des outils comme la débrousailleuse, l’élagueuse. Ce sont des activités sur lesquelles il y a beaucoup de frais d’entretien et réparations. Et on sait que nous n’arrivons pas facturer toutes les interventions de mécanique. » Le matériel de fenaison ou les tracteurs sont aussi exposés à ces risques de casses. Et si elles seraient moins fréquentes que les pannes d’usure, « ce genre de casses peut rapidement coûter beaucoup plus cher. »
La cuma l’Avenir sait gérer les casses
Via sa commission compétente, la cuma l’Avenir cherche au maximum à faire prendre en charge les coûts par le responsable du problème. « On facture les pièces et le temps de main d’œuvre à l’adhérent. » Pour les dossiers plus lourds qui impliquent l’intervention d’une assurance, c’est aussi celle de l’adhérent qui est sollicité en priorité. Et quand on doit passer par l’assurance de la cuma, « on essaye que l’adhérent prenne au moins en charge la franchise. » Reste que cela suppose que le responsable se soit manifesté ou soit identifié. « Ce n’est pas toujours le cas. Et malheureusement, c’est un peu tout le monde qui paye dans cette situation », conclut l’administrateur.
Des initiatives pour maintenir le bon état du matériel
De nombreuses cuma s’intéressent à la question de la bonne santé des matériels et travaillent sur la prévention des casses et des pannes. Elles organisent expérimentent des systèmes, comme cette cuma qui a imaginé un état des lieux à renseigner à chaque transmission de l’outil. Dans l’Ouest, le réseau cuma a même développé une application spécifique : Cuma’go permet de signaler les pannes et d’informer de la maintenance préventive.
Le matériel agricole est fiable
« On constate assez peu de pannes électroniques », reprend enfin Jean-Luc Saffré. « Je dirais aussi que d’une manière générale, le matériel agricole est plus fiable qu’il n’a été. » Probablement que la présence d’un atelier et d’une équipe de mécaniciens bénéficie à cette fiabilité des matériels de la cuma qui regroupe une centaine d’adhérents. « C’est un atout que soulèvent aussi ceux qui reprennent les matériels que nous renouvelons. Ils n’ont pas de crainte car ils savent que l’entretien a été régulier et bien fait. »
Sans salarié ne veut pas dire sans entretien pour autant. La cuma de Malville, en Loire-Atlantique également, vient de construire son premier bâtiment. À peine mis en service, il sert déjà de point de rendez-vous : « Jusqu’ici les responsables de matériels faisaient l’entretien de leur côté. Nous avons proposé des dates pour que ceux qui sont disponibles viennent le faire ensemble au bâtiment », explique Yohann Allain, secrétaire d’une cuma qui joint ainsi l’utile au convivial.
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