Toujours dans la Creuse, un autre groupe fonctionne dans un esprit similaire, au sein de la cuma Ahun Saint-Sulpice. « Nos terres sont à faible potentiel, explique Didier Teillard, la seule solution pour s’en sortir, c’est l’entraide. » Les membres du groupe foin cherchent là aussi un produit de qualité. Les cinq membres s’organisent au téléphone. Ils peuvent utiliser la faucheuse 3,50 m de la cuma ou faire faire le travail par le salarié et le combiné de fauche de la cuma. Pour la suite, ils disposent d’une faneuse de 10 m, appuyée si besoin par une ou deux autres individuelles plus petites, d’un andaineur double, d’une presse et d’un plateau. Là aussi, les marques sont panachées.
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Le prix du chantier de fenaison
« Nous essayons de gérer au mieux la disponibilité des uns et des autres, en se remplaçant sur les machines s’il le faut. Nous nous entendons et nous n’avons pas jugé nécessaire de compter notre temps. Aujourd’hui, les chantiers ne sont pas tendus et nous pourrions accueillir un adhérent de plus. » Avec ce mode de fonctionnement, ils arrivent à récolter jusqu’à 30 ha/jour. Pour les fourrages fragiles comme la luzerne, le rythme est plus modéré, la plante ne pouvant pas être travaillée en pleine journée. Côté tracteurs, ils peuvent faire appel à un 140 ch de la cuma, qui apporte un peu plus de débit de chantier au pressage dans les pentes que les 100-110 ch individuels.
Dossier spécial fenaison : Récolte de l’herbe et Presses à balle ronde
La balle récoltée se tient ainsi dans une fourchette de 3,50 à 4,50 €
Pour la facturation, les membres du groupe foin ne compliquent pas les choses : « Nous intégrons les charges des matériels de toute la chaîne, de la faucheuse à la presse, et nous divisons par le nombre de balles, que ce soit du foin ou de la paille. Comme la proportion entre les deux est sensiblement la même partout, faire une différence entre foin et paille ne changerait pas grand-chose. »
Avec le filet, qui est acheté en commun, la balle récoltée se tient ainsi dans une fourchette de 3,50 à 4,50 € selon les années. Il faut y ajouter la traction et la main d’œuvre.