Marc Tréhet connaît parfaitement le fonctionnement de la cuma dont il est trésorier. Pour cause ! « J’ai évolué avec elle depuis sa création », explique l’agriculteur qui prévoit de prendre sa retraite en 2024. « J’ai envie de transmettre toutes mes connaissances sur la cuma. » Le siège de celle-ci se situe à Cressy mais son aire d’action est très vaste. La cuma Haies’nergie et territoires compte en effet 180 adhérents, deux salariés à temps plein et plus de 120 clients. Or, son actuel trésorier entend bien préparer le terrain. « Je souhaite faciliter le travail de mon successeur dans la gestion des tâches quotidiennes. » Pour ce faire, le bureau de la cuma a choisi de conserver ses documents sur un drive qu’elle alimente progressivement.
Du mail au drive
Jusqu’ici, tous les documents de la cuma transitent par mail, via une adresse spécifique. Avec l’ampleur et la complexité de l’activité, les mails s’accumulent. La gestion quotidienne devient difficile. Pour y remédier, le stockage via un drive semble être une bonne solution. « Le drive facilite la passation entre deux personnes et l’échange de documents, précise Noémie Merceur, conseillère numérique de la fédération des cuma. Mon rôle consiste à accompagner les membres du bureau dans la mise en place de cet espace de stockage et de l’arborescence qui en découle. »
Les documents sont rangés, accessibles n’importe où, n’importe quand
L’experte préconise un accès réservé aux membres du bureau, tout en sachant qu’ils peuvent partager certains dossiers à l’ensemble des adhérents. « Les informations sont consultables tout le temps, peu importe où l’on se trouve, souligne Marc Tréhet. C’est pratique pour retrouver rapidement des données comme c’est le cas lors de la déclaration d’un sinistre. Cependant, il faut que ce stockage des documents dans le drive soit systématique, devienne une habitude. »
Pour le moment, le temps manque pour classer l’ensemble de l’historique et tout ce que la cuma a entrepris par le passé. Pour alléger la charge de travail, notamment du président et du trésorier, la coopérative embauche une secrétaire, en temps partagé avec d’autres cuma. « Elle travaille pour nous un jour par mois, précise Marc Tréhet. Elle enregistre la comptabilité, édite les factures et gère les impayés. Cela nous laisse un peu de souffle pour entreprendre le reste. La cuma réfléchit à augmenter prochainement son temps de travail. »
Une activité prenante (données 2022)
- Matériel à disposition : 1 déchiqueteuse, 1 scieur fendeur, 1 scierie et 1 craqueur de grumes.
- 520 h de scierie
- 500 h de déchiquetage (1 h de déchiquetage = 1,8 h de tracteur et 3h de main-d’œuvre)
- 340 h de scieur fendeur (1 h de scieur fendeur = 1,20 h de tracteur et 1,7 h de main-d’œuvre)
- 70 % du bois déchiqueté est valorisé par les adhérents pour leur chauffage individuel ou leur exploitation. Le reste alimente des chaufferies de collectivités via EDEN (Énergie Durable En Normandie), une association impliquée dans la sauvegarde des arbres agricoles par leur valorisation économique.