Climate Firldview collecte et exploite les données
Toutes les informations enregistrées depuis le tracteur ou la moissonneuse sont collectées via un boîtier. Ce dernier est connecté par Bluetooth et branché sur une prise bus-can. « Climate Fieldview sert de lien avec la télématique des machines, explique Gautier Laurent. Sur l’ensemble des travaux de la ferme, cette application numérique est capable de collecter de multiples données qu’il est possible d’exploiter. »
« Pour utiliser Climate Fieldview, rien de plus simple : il suffit de télécharger l’application. On peut aussi éventuellement acheter un drive pour collecter les données, équiper la moissonneuse de capteurs de rendement et d’un GPS et avoir du matériel compatible pour lire les données », explique Corentin Bonnard, chef marché du digital farming chez Bayer.
Cette application offre de multiples possibilités d’analyse et de synthèses parcellaires ou variétales qui reflètent la réalité de la parcelle. Plus l’agriculteur dispose de données historiques, plus celles-ci sont intéressantes et précises et plus il est facile d’ajuster les quantités d’intrants.
Des cartographies propices à la modulation
Pour illustrer l’intérêt de cet outil, l’agriculteur prend l’exemple des semis. Tous les ans, il sème 1 000 ha de cultures qui intègrent sa propre surface et celle réalisée en prestation. Grâce à l’application Climate Fieldview, il connaît exactement les indications relatives à toutes les parcelles et au travail effectué. Il est équipé d’un semoir monograine Horsch muni du capteur de pression AutoForce.
« Cette option mesure la résistance du sol en analysant, en continu, la pression exercée sous chaque élément semeur, explique-t-il. Si celle-ci s’avère hétérogène, alors l’outil adapte automatiquement la bonne profondeur de semis. »
Grâce à Climate Fieldview, cette information agronomique peut être enregistrée. Elle est ensuite compilée à d’autres informations techniques au sein d’une même cartographie. Cela permet la modulation des intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires) au champ. « Je peux aussi comparer différentes parcelles, précise l’agriculteur. Ainsi, je comprends mieux leur fonctionnement et je peux ajuster l’itinéraire cultural en conséquence. »
Durant les périodes de récolte, Gautier Laurent utilise en permanence l’application Climate Fieldview. Une fois le grain livré en totalité et s’il y a lieu, il corrige le rendement sur les cartes pour qu’elles soient fiables et précises. « Cette correction me permet d’identifier des zones plus ou moins productives sur la parcelle. J’adapte ensuite la conduite technique à suivre », ajoute-t-il.
L’ajustement rentabilise l’investissement dans Climate Fieldview
Cet agriculteur lorrain a choisi d’éditer toutes les cartes en fonction des données techniques qui l’intéressent. Un choix qu’il juge chronophage mais essentiel. « Plus nous disposons de cartes, plus il est possible de moduler et de réaliser des économies par la suite, précise-t-il. Pour pérenniser le système et le rendre efficient, il convient de collecter un maximum de données historiques et de travailler avec des cartes de rendement sur plusieurs campagnes. »
Pour l’agriculteur meurthe-et-mosellan, les nouvelles technologies sont de plus en plus simples d’utilisation, pratiques et réactives. « Elles nous aident dans nos prises de décision et nous apportent de la sérénité dans notre travail. Partout dans le monde, des agriculteurs utilisent l’application Climate FieldView, c’est rassurant. L’outil est en constante adaptation car les utilisateurs ont des systèmes de production très divers avec des raisonnements et des retours d’expériences variés. L’abonnement annuel s’élève à 300 €, un investissement très vite rentabilisé à partir du moment où nous réalisons des économies d’intrants sur l’exploitation. »
Corentin Bonnard poursuit : « Climate FieldView n’est qu’au début de son histoire, commencée en 2017. Des projets et des partenariats sont en cours. Notre objectif : croiser toutes les compétences possibles pour approfondir les analyses, ajuster davantage les intrants et ainsi réaliser un meilleur bilan économique de l’exploitation. »
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