« C’est l’aboutissement d’un long processus porté par le syndicat mixte », s’est félicité auprès de l’AFP Laurent Somon, président du Conseil départemental de la Somme. La création du PNR va selon lui « permettre de prendre en compte les espaces ruraux, au delà du littoral picard », afin que « l’arrière pays rural, qui souffrait d’un certain manque de reconnaissance malgré la richesse de sa biodiversité, soit valorisé ».
Le projet, évoqué dès 1979, avait été relancé en 2008 par la région Picardie, depuis intégrée dans les Hauts-de-France. Il était porté par le syndicat mixte Baie de Somme – 3 Vallées, qui regroupe la région Hauts-de-France, le département de la Somme, et 135 communes adhérentes.
« La création d’un PNR, c’est une procédure qui dure plus de 10 ans en moyenne », a souligné Marc-Adrien Weyl, chef du pole promotion du syndicat mixte. « Cela nécessite une étude d’opportunité, puis l’élaboration d’un diagnostic, et enfin l’écriture d’une charte avec les acteurs du territoire qui constitue le projet du parc pour 15 ans ».
Avec cette charte, le syndicat mixte porte désormais « 37 mesures et un plan d’action » visant à « équilibrer le territoire ». Il permettra notamment la « mise en valeur de la nature ordinaire, très riche en biodiversité, et qui n’est pas suffisamment reconnue aujourd’hui », a estimé M. Weyl.
« Concrètement, le PNR pourrait porter une action visant à planter des haies, pour constituer des corridors écologiques, ou accompagner les agriculteurs pour le maintien des prairies en zone humide », a expliqué Patricia Poupart, élue régionale (LR), membre de la commission environnement.
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