Quelles solutions pour un hangar pas cher? «L’acquisition d’un bâtiment dans une cuma est souvent nécessaire. Mais le coût représente un point de blocage. Or l’installation de panneaux solaires peut constituer une solution pour limiter le reste à charge. Surtout si le point de raccordement est situé à proximité, de manière à limiter les frais de raccordement. L’enjeu est de trouver une parcelle plane, bien située par rapport à la zone d’activité du groupe. Elle doit être aussi suffisamment longue pour implanter un bâtiment en longueur, de manière à accéder facilement aux matériels», détaille Isabelle Rommeluère, qui croit toujours à l’intérêt du photovoltaïque.
«En outre, le photovoltaïque reste d’actualité. Certes, les tarifs de rachat de l’électricité ont baissé. Mais dans le même temps, l’investissement a diminué nettement (-66% du kWc entre 2010 et 2015). Au final, ce qui compte, c’est la marge. Nous ne sommes plus dans une filière émergente spéculative comme à ses débuts», analyse la formatrice.
Toutefois, une certaine complexité juridique peut faire peur aussi aux porteurs de projet, pointe du doigt Isabelle Rommeluère. En effet, la vente d’électricité n’est pas dans l’objet social des cuma. C’est pourquoi il est recommandé à celles-ci de constituer une société filiale pour mettre en œuvre leur activité photovoltaïque.
Formation photovoltaïque en Occitanie aussi
Ensuite, tout en participant à la transition énergétique, l’intérêt d’une centrale photovoltaïque réside aujourd’hui surtout dans la réduction de la charge économique supportée par l’exploitation ou la coopérative. Ainsi, les objectifs de la formation prévue au sein du réseau cuma d’Occitanie:
- développer un projet en photovoltaïque,
- estimer sa rentabilité et sa faisabilité,
- choisir la forme juridique la plus adaptée pour la revente.
Les agriculteurs ont besoin de compétences complémentaires à celles développées dans leur métier au quotidien pour assurer une réussite financière au projet.
Autre solution pour un hangar pas cher: le modulaire
Par ailleurs, pour limiter le coût de l’aménagement de bureaux, la cuma charentaise de Beaupuy s’est équipée à prix modeste de 3 modules Algeco, dont un double. Cette cuma viticole en phase d’expansion (400 000 € de CA) souhaite offrir des conditions de travail satisfaisantes à ses salariés (2,5 salariés et une secrétaire deux jours par semaine embauchés dans le cadre d’un groupement d’employeurs).
«Nous avons commandé ces Algeco à une entreprise en Gironde spécialisée dans la revente d’occasion après reconditionnement», précise Jean-Luc Marraud, trésorier de la cuma. Leur équipement comprend chauffage et climatisation. L’ensemble représente environ 75m2 de surface. Ils serviront de bureaux, salle de réunion, réfectoire, vestiaire, toilette.
Prix des Algeco: 20.300€ HT. «Si nous avions dû faire construire des bâtiments en dur, le prix aurait été beaucoup plus élevé», ajoute le trésorier. En amont, la cuma a préparé le terrain pour déposer ses bâtiments mobiles.
En Chalosse, un partenariat original
Dans les landes, la cuma la Chalossaise a décidé de partager son hangar avec l’Association communale de chasse agréée (Acca) locale. Ce bâtiment était pourvu d’un vieux vestiaire et d’un bureau laissé à l’abandon. Les adhérents de la cuma ne pouvant pas le réhabiliter seuls, un accord a été trouvé avec l’Acca.
En échange de la mise à disposition d’une partie du bâtiment, l’Acca a financé et réalisé les travaux d’aménagement d’une grande salle de réunion. Le tout en complément d’équipements mis en place pour l’éviscération du gibier et le stockage de la viande en chambre froide. Une autre solution pour un hangar pas cher.
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