Il est aisé de reconnaître que le hangar fait partie des éléments d’attractivité de la cuma. Elles sont précisément 47, dont 11 fonctionnant sans salarié, à disposer d’un hangar-atelier en propriété, sur les 147 cuma en activité dans le Morbihan. Les hangars-ateliers se développent, avec des investissements récents qui ont fait l’objet de communications, à l’occasion de l’assemblée générale de la fdcuma en particulier. Citons la cuma la Clé des Champs (Naizin), la cuma La Vénillys (Pluméliau-Evellys), la cuma Arz 2000 (Malansac)… tandis que d’autres ont accueilli des visites officielles de nos partenaires du conseil régional (cuma La Renaissance, à Ruffiac) ou du conseil départemental (cuma La Berricoise, à Berric, et cuma de L’Oust, à la Chapelle-Caro-Val d’Oust).
Certains hangars sont d’ailleurs très visibles du fait de la proximité d’un axe routier passant ou d’une implantation en zone d’activité pour 11 cuma, soit près du quart. Un revers à cette visibilité peut être l’exposition aux vols mais la situation en zone isolée n’épargne pas plus, malheureusement.
visibilité valorisante interne et externe
Quoi qu’il en soit, le hangar est un lieu qui structure le groupe du fait de la centralisation des outils en un même lieu. Il lui donne une matérialisation physique forte en interne pour les adhérents et les salariés, mais aussi vers l’extérieur. Avec lui, la cuma est comme tous les autres acteurs économiques présents sur le territoire. Cette donnée n’est pas négligeable et participe à l’attractivité et à l’intérêt qu’y trouvent les adhérents, comme les salariés.
Grâce à son hangar, la cuma de l’Oust fait partie intégrante du territoire économique.
Plus que du remisage
Evidemment, la fonction première de cet équipement est d’assurer le stockage remisage du matériel. Il doit aussi offrir des conditions correctes pour son entretien, pour les réparations, notamment dans les groupes avec salariés.
Aussi, outre la présence des aménagements prévus pour l’accueil de salariés (sanitaires, vestiaire, espace bureau…), certaines cuma ont une véritable salle pour les réunions du groupe, comprenant des armoires d’archivage, du classement des documents… Certaines encore se donnent des moyens compatibles avec l’accueil de personnel extérieur pour réaliser, ou aider à réaliser, les tâches administratives associées au fonctionnement général de la cuma.
Tous ces éléments concourent positivement pour la cuma en tant que lieu de rencontres et d’organisation du travail entre adhérents, lieu de travail pour le ou les salariés. La cuma ne squatte pas la salle à manger du trésorier, ni le bureau de l’exploitation du secrétaire, encore moins la cuisine du président ! Elle vit chez elle, de ses propres ailes.
Des aménagements appréciés
Pour des salariés, les conditions de travail sont généralement améliorées par la présence d’espaces aménagés spécialement et apportant un véritable lieu de vie avec cuisine équipée, lave-linge… Là encore, des locaux fonctionnels et adaptés, outre qu’ils jouent en faveur de l’efficacité au travail, plaident pour l’attractivité des cuma. Tout comme le matériel de la cuma est mis à disposition des adhérents et des salariés, les locaux méritent un entretien régulier pour maintenir un état de propreté convenable. « On a d’autant plus de plaisir à travailler dans un environnement propre et rangé », confirme Benoît, salarié à la cuma des Cinq clochers.
La pièce restauration à la cuma des Cinq clochers dispose d’un équipement complet.
Cet article est issu du spécial Morbihan de juin 2019.
