Une levée homogène est primordiale
Premier point à retenir : « Une levée hétérogène dans le temps peut entraîner une perte de 10 % du rendement ; il est donc important d’obtenir une bonne mise en terre des graines avec suffisamment de terre fine et une profondeur de semis constante. » L’APAD explique que les semoirs savent aujourd’hui former un sillon satisfaisant, mais parfois au prix d’un lissage des parois. C’est la conséquence d’un fort appui du sol pour passer en direct. Si en plus les roues de fermeture, par leur principe de fonctionnement, ajoutent indirectement une pression sur la semence, les conditions de levée et de développement racinaire ne sont plus réunies.
Focus sur neuf dispositifs pour semoirs monograines
La solution ? « Au printemps les conditions climatiques et l’état du sol évoluent très rapidement. Et tant que les conditions de semis ne sont pas optimales, aucun dispositif de fermeture du sillon ne fera correctement son travail. Néanmoins, il existe différents types de systèmes pouvant s’adapter en fonction des contraintes pédologiques, techniques et agronomiques de chacun. » L’APAD détaille alors neuf dispositifs de fermeture du commerce pour semoirs monograines identifiés dans les options (Kuhn, Monosem, Sola…) ou chez des fournisseurs indépendants comme Schlagle (États-Unis). La plupart possèdent des doigts ou des crans pour émietter les parois du sillon en vue de fournir à la semence l’environnement dont elle a besoin.
Trouver les bons réglages
La fiche technique ajoute cinq conseils pour adapter le système choisi aux conditions du moment. Changer l’angle d’inclinaison de la roue de fermeture : « modifie son impact sur le sol, la quantité de terre qu’elle foisonne et la compaction qu’elle génère ». Attention au poids sur le semoir et sur les roues de fermeture : « Une trop forte pression peut provoquer un lissage ou une compaction de la ligne de semis. » Doubler le dispositif : « Combiner deux roues de fermeture peut améliorer la fermeture du sillon et mieux ramener la terre sur la ligne de semis. Attention néanmoins aux risques de bourrage. » Systèmes à roue unique : « L’avancement de la roue peut se faire dans l’alignement du semoir ou avec un léger angle pour avancer en « crabe » par rapport à l’avancement du semoir. Cela permet généralement d’améliorer le rabattement de terre fine sur le sillon. » Position relative des deux roues de rappui : « Décaler légèrement l’axe de la première roue par rapport à la deuxième peut réduire le risque de bourrage et améliorer le phénomène d’autonettoyage des roues. »
« Le maître mot, c’est la patience »
L’APAD cite également dans ce document l’avis de Christophe Gourdain, agriculteur en ACS à Loché-sur-Indrois (37). Il rappelle que le matériel ne fait pas tout. « Le maître-mot pour le semis des cultures de printemps c’est la « patience ». En effet, le point crucial pour réussir ses semis de printemps concerne le ressuyage du sol. Même les meilleurs dispositifs de semis et de fermeture du sillon feront du mauvais travail dans des conditions trop humides. Un semis trop précipité peut occasionner une mauvaise fermeture du sillon et cela peut avoir plusieurs conséquences : exposition de la graine aux ravageurs (limaces et volatils), sensibilité au sec et risque de dessiccation, difficulté pour la graine de s’enraciner, etc… »
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.
– J’ai modifié mon Monosem pour semer en direct.
– Notre dossier Rayons X sur les semoirs monograines.