2018, 2019 « et on est bien parti pour une troisième année de sécheresse consécutive », constate Dominique Deplat de la Cuma du Four à Chaux. « Depuis le début de l’année, nous sommes clairement en déficit hydrique. » Depuis le mois de janvier, seulement 30 mm sont venus arroser les blés. « La culture n’a pas souffert durant la période hivernale car la demande en eau est moindre et l’ETP faible. Mais nous entrons maintenant dans la période critique. Dans les terres noires, le blé pourra encore tenir une semaine mais dans les terres d’alluvions il est déjà jaune à certains endroits.
Depuis le 1 er avril, l’irrigation est en route. « Il y a quinze ans, on irriguait les blés 1 fois tous les 5 ans mais depuis quelques années c’est systématique. »
Difficile pour la suite
Pour le maïs la question est : « est-ce qu’on sème ou pas ? Certains ont déjà pris la décision et semé dans le sec en faisant même un travail du sol superficiel pour éliminer le peu d’humidité en surface et mettre la graine dans du sec en attendant une éventuelle pluie. D’autres préfèrent attendre. Pour ma part, dans les parcelles irrigables, je sèmerais du maïs. Par contre pour le reste si le beau temps se maintien je changerais mon fusil d’épaule en privilégiant le sorgho.
Déjà des restrictions
Ce début de sécheresse a déjà été pris en compte par la préfecture qui a pris un arrêté pour interdire tout brûlage de déchets verts et la pratique de l’écobuage depuis le 8 avril. Dans le département, les différentes rivières sont déjà en dessous de leur niveau habituel. Ce déficit de pluviométrie en début d’année ne touche pas uniquement le Puy de Dôme. Dans une partie du département de l’Ain, un arrêté est déjà en vigueur depuis une semaine pour restreindre l’utilisation des eaux souterraines.