L’initiative est venue de 5 agriculteurs, installés à l’est de Laval. En point commun, ils partagent un intérêt fort pour la technique de semis direct. Leur démarche les a conduits à créer une cuma qu’ils ont décidé de nommer «cuma des Lombriciens», pour faire le lien avec la vie dans le sol. L’intérêt de créer une cuma au lieu de se rattacher à une déjà existante est que, d’une part, les cinq fermes n’étant pas très proches géographiquement, cela aurait été compliqué et, d’autre part, parce qu’ils souhaitent assumer les choix qui seront faits pour cette activité sans que cela impacte le reste d’une cuma.
Le choix de la sécurité
En effet, les cinq adhérents sont à la tête de grandes exploitations et ils ont décidé de s’orienter directement vers un outil de grande largeur. Leur semoir pour semis direct travaillera 6m à la fois. Ils ont opté pour le John Deere 750A qui devrait réaliser entre 800 et 1.000ha par an. «C’est pour nous le choix de la sécurité. C’est une marque que nous connaissons et avec laquelle nous avons du recul. De plus, grâce à la prise Isobus, il est compatible avec la console de nos tracteurs. Nous pourrons donc réaliser de la modulation», justifie Philippe Bertron, le trésorier de la cuma.
Même si les membres du groupe et leurs parcelles ne sont pas encore totalement prêts pour le semis direct, grâce aux différentes formations sur la simplification du travail du sol qu’ils ont suivies et avec l’appui de conseillers, ils se fixent cette direction. Pour Philippe Bertron, «la finalité est de faire des économies en limitant un maximum le travail du sol et l’apport d’intrants». Pour avancer encore, le groupe prévoit dans un premier temps une période de rodage avec le semoir, puis il se voit bien investir dans d’autres outils de préparation du sol. Les cinq agriculteurs ne perdent surtout pas de vue que la communication et le partage des expériences de chacun seront très importants pour la réussite de ce type de techniques.
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