Dans une cuma, l’exercice des responsabilités repose en priorité sur un collectif de personnes élues : lors de l’assemblée générale, en ce qui concerne les administrateurs, puis lors du premier conseil d’administration post-AG, pour ce qui est des membres du bureau. Dans cet aréopage, le ou la secrétaire occupe un rôle clé. Parmi ses nombreuses missions figurent, entre autres, l’envoi des convocations aux assemblées générales et aux conseils d’administration, la rédaction des comptes-rendus de ces derniers, la tenue du registre des délibérations lors des AG, l’actualisation du règlement intérieur, la mise en place d’un carnet de bord pour le suivi des matériels, la contribution à la communication interne et externe (courriers et notes d’information). Essentielle, cette fonction requiert aisance rédactionnelle, rigueur, sens de l’organisation et esprit de synthèse selon Guylène Barbot.
Quelle est votre activité ?
Guylène Barbot : « J’ai 53 ans, je me suis installée en 1991 avec mon père, puis mon frère, sur la commune de Rorthais qui est rattachée à celle de Mauléon, dont je suis maire déléguée. Nous sommes quatre associés constitués en Gaec et nous faisons de la production ovine, caprine et bovin-viande. J’exerce depuis une dizaine d’années la fonction de secrétaire de la cuma des Quatre Chemins. »
Guylène Barbot, en quoi consiste votre mandat de secrétaire ?
« Notre cuma compte une cinquantaine d’adhérents. Nous n’avons ni salarié ni automoteur, mais un hangar qui sert à remiser divers outils pour le travail du sol, la récolte du fourrage, l’épandage de lisier et de fumier, avec un rapport qualité–prix convenable. L’une de mes principales fonctions est de rédiger les procès-verbaux du conseil d’administration, les comptes rendus des assemblées générales et ceux des réunions du bureau. »
Quelles contraintes rencontrez-vous ?
« Les réunions se déroulent la plupart du temps le soir. Globalement, cela se passe bien, même s’il y a toujours des insatisfactions à un moment ou à un autre. Pour une femme, il faut se frayer une place dans un milieu où la gent masculine est largement majoritaire. Au début, il est arrivé qu’un ou deux adhérents m’adressent quelques remarques qu’ils n’auraient sans doute pas formulées si j’avais été un homme. Au-delà des désaccords, le respect et le savoir-vivre sont essentiels. »
Êtes-vous indemnisée ?
« Oui, je touche une indemnité forfaitaire de 300 € par an. »
Qu’espérez-vous à l’avenir ?
« Je souhaiterais que les jeunes investissent davantage les postes à responsabilité. Pour cela, il faudrait réfléchir à une nouvelle organisation, comme celle mise en place dans la cuma voisine de Nueil, où un dirigeant n’assure pas plus de deux mandats consécutifs de trois ans. Ensuite, on change. »
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