«Pour la culture d’orge, c’est véritablement une catastrophe», constate David Richonnier dans l’Ain. «L’an dernier, nous avons fait une récolte record en orge avec une moyenne de 94 quintaux sur 75 ha. Cette année, ce sera aussi un record avec des rendements qui vont tourner entre 10 et 30 quintaux dans le meilleur des cas.»
Une récolte d’orge qui va battre des records, mais pas dans le bon sens.
Une récolte impactée
Un hiver pluvieux «et beaucoup de pucerons. On ne pouvait pas rentrer dans les champs pour pulvériser un insecticide. La conséquence a été un développement de la jaunisse nanisante. Entre le 10 et le 15 mars, les orges sont devenus jaunes. La culture fait entre 30 et 50 cm et les épis sont sortis».
Même constat dans la Loire où «la sécheresse dure depuis quelques années», remarque Julien Livet, président de la cuma de la Pacaudière. «Pour l’orge, tout démarrait pas trop mal mais nous avons eu des gelées tardives à la montaison. Les épis ont gelé. Aujourd’hui, tout ce qui n’a pas été touché par le gel est impacté par la sécheresse.»
Déjà des restrictions pour l’irrigation
Pour la Région AuRA, plusieurs départements comme l’Ain, le Rhône, la Loire, l’Isère ou encore l’Ardèche sont en vigilance sécheresse. Dans certains de ces départements, des zones sont aussi placées depuis quelques semaines en alerte avec une réduction des prélèvements à des fins agricoles. Sur ces secteurs, l’irrigation pourrait être limitée et ne pas compenser le manque de pluviométrie.
Départements avec les probabilités les plus fortes de rencontrer des pénuries d’eau d’ici la fin de l’été.
