Son premier salon des cuma, c’était au début des années 90, en Vendée, évidemment ! Depuis, il en a fait des kilomètres pour rallier les différents rassemblements techniques proposés par le réseau des cuma, entre autres rendez-vous. Car elle est longue la liste des événements de premier ordre pour un agriculteur qui, à l’instar de Daniel Guichet, suit de près l’actualité du machinisme agricole. Outre le Salon aux champs et les MécaEvénements, «tous les ans il y a le Space, le Sima tous les deux ans à Paris. Je fréquente aussi le Salon des fourrages…» Toujours à la recherche des innovations en termes de matériel, un argument de vente primordial de ces événements, «et ça, ce n’est pas d’aujourd’hui!», constate l’intéressé. «A Rochetréjoux -le premier salon dont il se souvient- c’était le début des pick-up larges pour les ensilages d’herbe», illustre l’agriculteur vendéen.
La réunion de l’agriculture de groupe
Là où il donne au Salon aux champs une place à part, c’est que l’exposition emblématique des cuma aborde un côté humain, de partage et d’organisation du groupe «qui ne se retrouve pas ailleurs.» Il constate que c’est un lieu pour discuter d’emploi, d’équipements ou d’entretien des machines, où l’on recueille des témoignages basés sur des expériences vécues par d’autres groupes. «Ce sont des échanges plutôt rassurants», pour des membres de cuma impliqués dans des projets de leur(s) groupe(s). Car pouvoir y rencontrer des responsables du réseau est un plus du Salon aux champs, qui est surtout «une opportunité d’aller discuter avec d’autres cumistes ou d’autres salariés que ses voisins… même si échanger avec ses voisins est aussi enrichissant. La différence est que ceux-là, on peut les voir plus facilement et plus régulièrement.» Le salon est même un carrefour d’où peuvent partir des initiatives d’intercuma, «qui sont un moyen de réduire les coûts des machines agricoles», assène le responsable des ensilages du groupe de la Croisière. Avec l’échange qu’elle entretien de longue date avec une cuma du Finistère pour l’ensilage, la cuma de la Bruffière est plutôt bien placée pour le savoir.
Laisser le volant de l’ensileuse pour fertiliser des projets
La contrepartie de s’intéresser ainsi à ces opportunités de découvrir et affiner des idées, c’est bien sûr d’y consacrer du temps. Pour Daniel, le déplacement au Salon aux champs se fait sur une journée, parfois bien longue, comme quand il a fallu aller jusqu’à Lisieux pour l’édition 2017, à plus de trois heures et demi de route de sa ferme. Cette année-là, c’était même en pleine saison des ensilages dans son secteur vendéen. Pourtant, le responsable d’ensileuses était là, pour explorer des sujets mis en avant dans les forums et avec les démonstrations. «C’est intéressant parce qu’on y creuse vraiment le sujet…» Sur les ensilages par exemple, il cite les techniques d’observation de la qualité d’éclatement du grain qui faisaient déjà l’actualité fourragère à l’époque. «Pouvoir juger de la réussite du travail de son ensileuse, c’est quelque chose qu’on utilise au quotidien après dans la cuma.» Des enseignements, il en a aussi rapporté de ses visites au Salon à propos de la récolte de l’herbe ou pour améliorer le service moisson. «Nous sommes équipés pour récupérer les menues pailles.» Il se souvient, preuve que les exemples ne manquent pas: «C’est aussi quelque chose que nous avons vu au Salon aux champs.»
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