Pour sa première assemblée générale ordinaire, Cuma Bourgogne Franche-Comté a retenu la thématique « hangar et atelier: vers l’emploi d’un salarié en cuma ». Elle s’est appuyée sur les témoignages de la cuma des 4 vallées et de la cuma des 4 chemins. Une thématique qui a trouvé son public, avec de nombreuses questions des adhérents présents.
Historiquement, les deux cuma voisines de quelques kilomètres en Haute-Saône se partageaient des sections d’activités communes. En 2015 elles décident de recentraliser leurs matériels dans un bâtiment commun, avec un atelier en cuma. Un projet qui s’accompagne du recrutement d’un salarié en cuma à mi-temps: Florian Kerveillant, avec des missions d’entretien, de réparations, d’entrées et de sorties des matériels et de conduite (composteuse).
Un appui du groupement d’employeurs de Vesoul
« Florian connaît le matériel et sait ce qu’il a à faire, c’est un gros avantage » présente Emmanuel Brussey (président de la cuma des 4 Vallées). « Le second avantage est qu’il n’y a aucune contrainte administrative ». En effet, pour ce recrutement, les deux cuma se sont appuyées sur le groupement d’employeurs de Vesoul. C’est ce dernier qui emploie Florian Kerveillant et qui le met à disposition des ahérents: 5 exploitations et les 2 cuma.
De droite à gauche : Emmanuel Brussey (Président de la cuma des 4 vallées), André Jeannot (Président de la cuma des 4 chemins), Elodie Lusier (Chambre d’Agriculture 70) et Florian Kerveillant (salarié).
Concernant l’organisation des missions de Florian, « les présidents des deux cuma sont les intermédiaires avec le groupement d’employeurs » explique Elodie Lusier (Chambre d’Agriculture Haute-Saône). « Chaque mois il remplit une fiche qui déclare les heures réalisées, et il la fait signer par les adhérents (du groupement d’employeurs). »
Une responsabilité reportée sur les adhérents
Un adhérent de Cuma Bourgogne Franche-Comté a alors posé la question de la responsabilité pour les travaux réalisés. Par exemple, que se passe-t-il si une pièce a été mal montée? « L’employeur reste le groupement d’employeurs, mais la responsabilité des travaux est reportée sur chaque adhérent comme s’il embauchait le salarié en direct » précise Elodie Lusier. Cependant, « il y a peu de risques d’une pièce mal montée, Florian est quelqu’un de sérieux et a conscience de ses compétences », tempère Emmanuel Brussey. « S’il sent qu’il ne saura pas faire, le matériel part en concession. »
« Avoir quelqu’un qui suit de près l’entretien des matériels apporte un réel confort de travail », selon le président de la cuma des 4 vallées. Un entretien sérieux qui permet un usage intensif des outils, comme par exemple les 4 épandeurs Dangreville du groupe.
16 à 24 €/h HT
Une expérience concluante, puisque les deux cuma réfléchissent actuellement à recruter un second salarié à mi-temps. « Sur le terrain, on constate que la principale difficulté rencontrée par les cuma qui emploient est l’évaluation qualitative (missions) et quantitative (nombre d’heures) des besoins » analyse Paul Vasse (animateur Cuma Bourgogne Franche-Comté en charge de l’emploi).
Côté facturation, le coût horaire du salarié en cuma varie de 16 à 24 € HT (gestion administrative incluse).
Pour aller plus loin :
Vrai ou Faux ? La vérité sur les groupements d’employeurs
Une question juridique, de management ou d’organisation, trouvez votre réponse en minute avec la rubrique vidéo: Ai-je le droit ?
Si vous voulez en savoir plus sur la nouvelle organisation du réseau Cuma en Bourgogne Franche-Comté, rendez-vous sur la carte interactive des cuma de Bourgogne Franche-Comté.
