Utilisés principalement au printemps, les semoirs monograine sont de plus en plus sollicités dans les exploitations. Que ce soit pour les semis de cultures de printemps avec le maïs, les betteraves, le soja et le tournesol que pour le colza en été. En moyenne, un semoir en cuma emblave environ 200 hectares chaque année. « Avec la diversité des cultures, on remarque que les semoirs de précision sont de plus en plus polyvalents, fait remarquer Éric Aubry, animateur agroéquipement à la frcuma du Grand Est. Dorénavant, ils sont équipés d’écartements variables pour convenir à toutes les cultures. » Retour sur le renouvellement de semoir monograine.
Renouvellement de semoir monograine : un outil plus usé
Si cela permet d’optimiser l’outil, ce peut être aussi une source de failles et de casses. Qui dit plus de surfaces, dit aussi exigence d’un débit de chantier plus élevé et d’une vitesse d’utilisation augmentée. Le semoir monograine a donc tous les critères pour qu’il soit renouvelé assez rapidement.
D’autant que si on se penche sur la stratégie économique, l’avantage est au renouvellement tous les six ans (voir tableaux). Selon notre simulation, la différence, en moyenne sur 24 ans de détention de semoirs monograine est de 4,75 €/ha en faveur d’un renouvellement plus rythmé.
En effet, lors d’une stratégie longue, les coûts d’entretien sont relativement plus élevés, mais les frais financiers moindres compensent. Bien que les taux d’emprunts soient un peu plus élevés.
Besoins des adhérents
Une stratégie de renouvellement qu’il faut tout de même mettre en perspective. Si on veut éviter l’usure et les casses et proposer aux adhérents un matériel récent, fiable et robuste, l’âge du semoir va jouer en la défaveur du renouvellement long.
Dans les deux cas, les besoins des adhérents sont toujours à prendre en compte. L’expérience et la manière de l’utiliser pèsent sur les stratégies d’achat des cuma.
Hypothèses de calcul :
Dans ce cas, nous avons imaginé une création d’activité de semis de précision. Le financement du premier semoir monograine six rangs se fait donc grâce à un capital social de 10 % (soit 3 500 euros) et un emprunt à la banque. Concernant ces prêts, nous avons opté pour un taux de 3,65 % pour un emprunt de huit ans et 3,5 % sur six ans.
Selon les guides de prix de revient, nous avons établi un volume de semis effectués de 200 ha chaque année. Enfin, l’entretien, plus onéreux pour une acquisition pour huit ans, est estimé à 2,50 €/ha contre 2,25 €/ha.
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