Menue paille : 4 fois plus absorbant que la paille
L’investissement dans le caisson récupérateur est parti d’un besoin. « A l’époque nous faisions du veau de boucherie. Pour que l’activité soit rentable, il faut que la viande reste blanche. A la place de la paille en litière, on mettait donc des copeaux dont le prix a fortement augmenté. La solution de récupérer les menues pailles s’est donc imposée. »
Moins performantes que les copeaux, les menues pailles sont tout de même 4 fois plus absorbantes que la paille. « Nous l’avons constaté une année où nous n’avons pas pu utiliser le récupérateur à cause de soucis mécaniques. Nous avons fait la litière avec de la paille et nous avons curé 4 fois là où nous intervenions une seule fois avec la menue paille. »
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Des débits de chantier conservés
En moyenne por un blé, la masse de menues pailles récupérée tourne entre 1.7 t et 2.0 t / ha pour des rendement grains entre 60 et 80 qx. Le tonnage ramassé évolue aussi suivant l’heure de la journée. « En général on a 2 fois plus de rendement en menues pailles l’après-midi que le soir ou le matin. »
Le caisson installé sur l’arrière de la moissonneuse pèse 1.2 t à vide soit un peu plus de 3 t une fois rempli. « Malgré ce poids supplémentaire, nous n’avons pas eu de problème. L’essieu de la moissonneuse est renforcé et nous avons juste cassé une rotule de direction une année. » Pour la puissance demandée, « cela équivaut à peu près à celle d’un broyeur. »
Durant la moisson, « on arrive la plupart du temps à vider le caisson en même temps que la trémie. En pleine après-midi, la paille s’écrase plus et le volume de menues pailles est plus important. Dans ce cas, on ne s’embête pas et on vide le caisson à chaque bout de parcelle. »
Une auto-chargeuse pour le transport
Pour rentrer les tas de menues pailles et les stocker sous un hangar, la première technique employée est aussi la plus simple. « Cela marche très bien avec un gros godet sur le télescopique que l’on vide dans une benne à ensilage. L’inconvénient est que le volume est important pour un poids qui ne dépasse pas 3 t par voyage. Plus tard on s’est équipé d’une autochargeuse et on arrivait à transporter entre 8 et 10 t par voyage. »
Des graines d’adventices en moins
Même si le but premier n’était pas là, les bénéfices agronomiques sont visibles. « Pour l’implantation des couverts en semis direct nous constatons une meilleure levée et des couverts plus homogènes. » Concernant les graines d’adventices « il en restera toujours mais dans des parcelles avec beaucoup de brome et de vulpin, on voit beaucoup de repousse aux endroits où le caisson a été vidé. Cela veut dire qu’une partie des graines est bien exportée de la parcelle. »
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