Que ce soit pour couper le maïs ou pour hacher de l’herbe, les adhérents de la cuma de Lanneufret bénéficient d’une relative aisance quant à la réservation de leur ensileuse Fendt Katana 650. Sur les vingt-quatre entités qui composent la coopérative du secteur de Landivisiau, huit sollicitent l’automotrice partagée, dont trois concentrent les deux tiers du volume d’activité actuel. Thomas Diner est responsable du matériel de la cuma de Lanneufret. Il confirme : la disponibilité de la machine constitue un atout important. Et la cuma y tient.
Prix de revient de l’ensileuse Fendt Katana 650
Il explique que seulement deux élevages comptent aussi sur l’ensileuse collective pour leur récolte herbagère. Ainsi, l’ensileuse Fendt Katana 650 tourne une quarantaine d’heures par an avec son pick Kemper de 3 m. « Un adhérent fonctionne avec son autochargeuse, d’autres font appel à une ETA. Surtout, dans notre secteur, beaucoup privilégient la récolte d’herbe en enrubannage. »
Pour son système où le troupeau laitier est alimenté à l’auge toute l’année, ces récoltes fourragères sont particulièrement stratégiques, et strictement organisées, avec une coupe toutes les quatre semaines. Il apprécie les atouts de l’ensileuse : « En 5h30 environ, nous ensilons les 25 à 30 ha d’une coupe, avec un hachage sans commune mesure à celui d’un système rotocut sur une presse ou d’une autochargeuse. »
Des chantiers de 15 ha à 45 ha
La principale saison de l’ensileuse Katana de la cuma de Lanneufret reste celle du maïs fourrager. Avec les rendements particulièrement favorables l’an dernier, 230 ha ont suffi à combler les silos des huit adhérents. Thomas Diner poursuit : « À l’automne 2022, nous avions ensilé 260 ha. » Par rapport à la précédente ensileuse, la coopérative a dû augmenter son tarif. « Surtout du fait d’une réduction des surfaces avec des départs en retraite. Pour notre activité, l’optimum se situerait autour des 300 ha/an de maïs. »
L’éleveur finistérien souligne que sa cuma observe un principe d’un chantier par jour. « Même lorsqu’il n’y a qu’une quinzaine d’hectares à faire, l’ensileuse ne va pas engager un second silo à la suite. » Une exception toutefois : pour passer des chantiers d’environ 45 ha, « on commence la veille en fin de journée. »
Il pointe un second argument de l’organisation en cuma : « Dans le groupe, Nous hachons entre 8 mm et 14 mm et nous demandons un éclatement maximal, même si cela fait augmenter un peu la consommation de carburant. Nous décidons réellement des réglages et nous sommes certains que les consignes sont appliquées. »
Avis favorable sur l’ensileuse Fendt Katana 650
D’une manière générale, l’éleveur se montre satisfait de la qualité de travail de l’automotrice Fendt dont il assure quelques heures de conduite. « Le changement par rapport à la précédente, c’est qu’avec un mode de conduite automatique, elle utilise mieux sa puissance. Elle régule très bien le hachage et l’éclatement. Ça se voit dans le silo. » De son point de vue de chauffeur, « on retrouve un poste de conduite très proche de celui des tracteurs de la marque. Donc la prise en main se fait assez facilement. »
Le risque croissant de vents forts dicte des choix
Alors qu’elle aurait eu des frais à engager sur sa précédente ensileuse, la cuma bretonne a été notamment convaincue par « une bonne offre » pour ce modèle qui lui permettait de conserver la même technologie de bec. « On va moins vite quand le maïs est debout. Mais dès lors qu’il est versé, on gagne du temps avec le système Krone. Or, on doit s’attendre à être confrontés à la verse plus fréquemment sur notre secteur », justifie Thomas Diner.
Un bec 10 rangs remplace le 12 rangs
L’expérience donne raison à l’agriculteur. « Nous avons eu de la verse deux ans de suite. La première fois, en 2020, nous avions encore l’ensileuse Krone Big X en 12 rangs. Nous étions embêtés uniquement sur les deux toupies les plus externes. » Au renouvellement, la cuma est revenue sur un bec 10 rangs : « Nous n’avons eu aucun souci pour récolter. » Par ailleurs, l’envergure moindre de deux rangs n’a pas d’incidence sur le débit de chantier : « Nous avons toujours 650 ch, donc on avance un peu plus vite qu’avec la machine en douze rangs. »
Prise en compte de la consommation de GNR dans le tarif de l’ensileuse Fendt Katana 650
Sur l’année, le moteur de la Katana 650 utilise 10 000 l de GNR. L’adhérent observe que la consommation s’avère relativement inégale d’une exploitation à l’autre. « Les rendements vont de 16 à 22 tMS/ha », explique Thomas Diner. « Notre exploitation dispose de terres plus légères où nous pouvons cultiver des indices plus élevés. On est dans la fourchette haute, donc pour récolter, nous consommons un tiers de carburant en plus que d’autres. » Afin de tenir compte de ces disparités, la cuma dissocie le carburant dans la facturation de son ensileuse. Ainsi, aux 181 €/ha de maïs s’ajoute le carburant, pour 1,06 €/l l’an dernier.
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