Une grande majorité des presses à balles rondes de cuma sont de type à chambre variable, car plus polyvalentes au sein d’un groupe. Sur un large échantillon national de plus de 1 200 modèles, achetés depuis 2018, ces machines reviennent à 2,70 €/balle, pour 2 877 balles/an. Ce chiffre n’inclut pas les consommables. Pour ce poste, il faut ajouter 0,43 à 0,63 €/balle de ficelle, ou 0,63 à 0,94 €/balle de filet, selon le diamètre.
L’effet volume d’activité
Le volume d’activité des presses à balles rondes varie de manière conséquente d’une cuma à l’autre. En effet, la moitié de notre échantillon s’étale entre 1 886 et 3 571 balles/an. Il est plus facile de cumuler les chantiers quand l’utilisation est variée, avec de l’enrubannage, du foin et de la paille tout au long de la saison. Donc dans les régions associant céréales et élevage. En revanche, les secteurs très herbagers présentent moins de potentiel. D’autre part, l’organisation des chantiers de pressage joue fortement.
Les cuma qui passent la barre de 5 000 balles/an confient la conduite à un chauffeur salarié, ou bien à un ou deux adhérents dans le cadre de l’entraide. Le même tracteur reste attelé et l’efficacité est maximale. Avec un poste amortissement qui pèse pour 73 % du total, il est intéressant de maximiser le volume d’activité d’une presse. Ainsi, les machines en dessous de 1 500 balles/an affichent un prix de revient de presque 5 €/balle, tandis que celles dépassant les 3 500 balles/an descendent à 1,70 €/balle.
Des presses à balles rondes jeunes
Sur ce parc de presses à balles rondes jeunes, les frais d’entretien ne représentent que 11 % du total, soit 0,32 €/ balle. Ce poste augmente régulièrement avec l’âge, et il faut tabler sur plus de 1 €/balle à partir de 8 ans.
Pour aller un peu plus loin dans l’analyse, nous avons comparé les machines d’entrée de gamme, achetées moins de 40 000 €, et celles représentant le haut de gamme. Soit un prix d’achat de 35 000 € d’un côté, et presque 45 000 € de l’autre. à l’arrivée, peu de différence de prix de revient, sachant que la durée d’amortissement est sensiblement la même dans les deux cas.
Un investissement calibré
C’est le volume d’activité qui explique ce lissage, avec 2 688 balles/an pour les presses les moins chères, et 3 126 pour les autres. Les cuma ajustent leur niveau d’investissement au potentiel de travail pour obtenir un prix de revient considéré comme raisonnable.
Autre aspect : les frais d’entretien. Ils semblent un peu plus élevés sur les machines les moins chères à l’achat.
Mais l’écart dépend des tranches d’âge. On peut en déduire que les presses à balles rondes les moins chères présentes dans le parc cuma ne pêchent pas par un manque de fiabilité. Ce sont sans doute les options et la capacité (diamètre maxi) qui font la différence de niveau d’investissement.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :