Le prélèvement automatique pour tous les nouveaux adhérents
Mais tous les nouveaux adhérents qui entrent dans la cuma et tous les adhérents qui s’engagent sur un nouveau matériel doivent accepter le prélèvement automatique. « Ce système a l’avantage de lisser la trésorerie des adhérents », explique Franck Delmas. En effet, le paiement des factures annuelles de travaux s’opère en deux ou trois fois lorsque le montant dépasse 2 000 €. Et en cinq fois lorsqu’il est supérieur à 5 000 €. Côté cuma, ce système réduit les retards de paiement de facture, liés le plus souvent à des négligences des adhérents confrontés à de nombreuses obligations administratives sur leurs exploitations. « La grande majorité des adhérents qui tardent à payer sont de bonne foi », assure le président.
Le système SEPA préserve donc un peu mieux la trésorerie de la cuma. Et c’est de bon aloi puisque celle-ci consent déjà des avances de trésorerie significatives à ses adhérents. Celles-ci peuvent aller jusqu’à un an entre le moment où les travaux sont effectués et le moment où la cuma demande leurs paiements. Quant aux coûts que représente ce service, « ils sont faibles au regard des services qu’il apporte », juge le président.
Mise en place du prélèvement automatique dans 25 cuma
La fdcuma a participé à la mise en place du SEPA de ce service en lien avec le Crédit Agricole dans 25 cuma (plus de 20 % des cuma actives du département de Corrèze). « L’adhérent concerné signe une autorisation de prélèvement », explique Marie-Hélène Herbert, de la fdcuma. « La date de prélèvement figure sur la facture envoyée à l’adhérent. Cette démarche reste souple. Lorsqu’il y a un souci, on contacte l’adhérent. Les cuma qui ont opté pour le prélèvement SEPA peuvent notifier cette disposition dans leurs règlements intérieurs. C’est un moyen de réduire les retards de paiement. Mais cela permet surtout d’alléger le travail administratif pour les responsables des cuma », observe Marie-Hélène Herbert.
La cuma sur Snapchat
En Corrèze, la cuma Marcillacoise a été réactivée en 2020 avec l’arrivée de jeunes adhérents. Ceux-ci ont poussé la cuma à renouveler son parc de matériels. Les jeunes, plus connectés que les anciens aux nouvelles technologies de communication, ont généralement le smartphone à portée de main. Cet outil est précieux lorsqu’il s’agit d’échanger rapidement et facilement des infos utiles dans le fonctionnement quotidien. Cela peut servir pour l’exploitation mais aussi pour la cuma.
Quentin Flotte, 27 ans, le président de la cuma s’en explique : « Nous avons créé sur l’outil de messagerie instantanée WhatsApp, un groupe de conversation par activité qui rassemble les adhérents impliqués sur le matériel concerné. Désormais, nous nous servons davantage de l’outil Snapchat. Nous pouvons ainsi signaler en direct tel ou tel problème sur le matériel et, surtout, réserver les plages d’utilisation. Avec ce système, nous savons si le collègue associé au groupe de conversation a bien lu le message. Ces infos partagées dans le groupe permettent aussi au responsable de chaque matériel de tenir le planning d’utilisation à jour. »
Aujourd’hui, cinq groupes de conversation fonctionnent : la faucheuse, le round-baller, l’épandeur à fumier, le tracteur, l’épandeur à engrais. « Snapchat, qui est une application gratuite, évite de passer des coups de téléphone à tel ou tel pour savoir où est le matériel et quand il sera disponible », ajoute Quentin Flotte.
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