L’objectif de tout créancier est d’obtenir le maximum de règlement aux échéances prévues. De ce point de vue, la stratégie mise en place peut «faciliter» ou non le paiement des adhérents. Un point qui présente une acuité particulière dans la conjoncture agricole actuelle.
Eviter les trop grosses factures
Le réseau cuma, associé à la rédaction du guide des bonnes pratiques de gestion édité par la Fncuma en 2016, recommande certaines préconisations. La première apparaît évidente: pour éviter de trop grosses factures d’un coup, il est conseillé de prévoir le fractionnement de la facturation. Sauf à avoir constitué un fonds de roulement très confortable (15 à 18 mois de chiffre d’affaires) et lorsque la facturation est réalisée en fin d’année, il est recommandé de procéder à un ou des appels d’acompte. Par exemple, 50% de la facture de l’année précédente en septembre ou deux fois 30% en cours d’année et le solde au premier trimestre de l’année suivante ou un acompte mensuel réglé par prélèvement automatique.
Par prélèvement automatique
Cette dernière modalité est par exemple mise en place pour l’activité désilage chez les éleveurs laitiers, mais elle nécessite cependant l’établissement de factures mensuelles. Si des exploitations reçoivent des encaissements saisonniers, il est conseillé de facturer sur ces périodes propices. A noter: des escomptes peuvent également être accordés pour paiement anticipé et des agios appliqués en cas de retard de paiement. Avec une politique d’encaissement plus rapide, la cuma peut éventuellement réduire quelque peu ses tarifs et diminuer son fonds de roulement.