Mise à jour le 4 janvier 2018 : Pichon repris par Samson Group
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Dans le cas de la société Pichon, placée en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois renouvelable une fois, aucune inquiétude à avoir. En effet, l’objectif de cette procédure est de permettre à l’entreprise de poursuivre son activité tout en étant observée par le mandataire. Ce dernier a la charge d’identifier la source des problèmes financiers et d’en déduire un plan de redressement: modalités de la continuité de l’activité, revente partielle ou complète de l’entreprise.
Même si la société Pichon venait à être mise en vente dans 6 mois ou 1 an, difficile de croire qu’elle ne trouve pas un repreneur en raison de son carnet de commandes plein et de la notoriété de la marque et des produits, notamment les tonnes à lisier.
Pas de perte d’acompte pour les cuma
En revanche, la situation est plus compliquée pour les commandes en cours de machines de marque Gilibert. En effet, en cas de liquidation judiciaire, l’activité est stoppée et le mandataire va vendre tout ce qui peut l’être pour payer les créances de la société avec, dans un premier temps, le paiement des créanciers prioritaires (salaires et cotisations sociales, dettes fiscales et bancaires, etc.) puis une répartition entre les autres créanciers.
Précisons cependant que la perte potentielle de l’acompte sera supportée par les concessionnaires qui sont les clients du constructeur. En effet, le contrat de vente signée par la cuma régit une transaction commerciale entre elle et un concessionnaire. L’impossibilité de livrer la machine entraînera l’annulation de la vente et le distributeur aura pour obligation de rembourser l’acompte versé par la cuma. Il est important de bien se référer aux conditions de vente indiquées sur le contrat pour vérifier si un dédommagement est prévu dans ces conditions.
Quid des pièces détachées?
Concernant la disponibilité des pièces détachées Gilibert, ce que l’on peut dire pour le moment, c’est que la mise en liquidation signifie l’arrêt de l’activité et la disparition de la marque (donc l’arrêt de la production de pièces). Cependant, il est envisageable qu’un spécialiste de la pièce rachète les plans et les droits de production. Sans oublier que les stocks de l’usine seront mis en vente pour rembourser les créances. Affaire à suivre donc.