La réglementation agite le sujet épandage. Dans les groupes, les questions foisonnent. Cet été, le réseau des cuma de l’Ouest consacre une partie de ces essais annuels aux systèmes d’épandage, dont les enfouisseurs. Avec l’idée de préciser quels sont les besoins de puissance sur des matériels les plus fréquemment partagés dans les cuma, l’équipe de conseillers en machinisme a décortiqué l’effort demandé par les tonnes à leur tracteur. « On mesure l’hydraulique, qui anime le broyeur répartiteur et la pompe, la résistance au sol des enfouisseurs et l’effort pour le transport », détaille Jean-Marc Roussel, animateur du réseau dans les Côtes-d’Armor. En prenant en compte d’autres paramètres comme la profondeur de travail et la vitesse d’avancement, ces premiers essais doivent fournir aux utilisateurs des éléments pour bien choisir leur matériel de traction au moment du chantier.
Une pertinence technique
Pour les réaliser, les expérimentateurs sont allés en Vendée, où la tonne de la cuma la Bienvenue dépose le précieux fertilisant directement dans le sol depuis quelques années déjà. La cuma a donc largement anticipé la loi Notre, au point que le constructeur n’avait pas de modèle rodé à leur proposer. « Nous étions allés à l’usine en Bretagne pour le voir », se souvient Didier Voineau.
L’éleveur de canards et de bovins résume les arguments qui ont conduits sa cuma à opter pour l’enfouisseur : « en matière d’épandage du lisier, je regarde l’efficacité du fertilisant et l’homogénéité de la répartition. » Bien sûr, il y a un peu plus de temps à consacrer à la tâche, « j’estime qu’il faut 1,25 fois plus de temps avec l’enfouisseur par rapport à d’autres solutions », chiffre l’agriculteur qui mettait ses parcelles à disposition des expérimentateurs. Lui, est toujours satisfait de voir ses maïs bien développés dès le premier rang du champ.
La tonne Pichon de la cuma locale, affichant une capacité de 15,5 m3 était un des matériels pris pour support par l’équipe. « Nous avions opté pour cette capacité parce qu’il faut que tous les adhérents puissent la prendre », confirme encore Didier. « En revanche, il aurait mieux fallu une rampe d’enfouisseurs de 6m au lieu de 4m. » C’est aussi ce genre d’enseignements et préconisations qui pourront être tirés de ces premiers essais du réseau des cuma de l’Ouest sur les systèmes d’épandage avec enfouisseurs ou pendillards.
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