En pleine région naturelle du Bassigny à l’est de la Haute-Marne, réputée pour ses prairies naturelles et sa forte proportion d’élevage, se niche la cuma des Pervenches. La plupart de ses adhérents sont éleveurs laitiers, bovins ou ovins. Tous sont soucieux de valoriser les surfaces en herbe, majoritaires dans leurs exploitations. Entre nécessité de bien faire, taille d’exploitation moyenne et opportunité de subventions, les responsables de la cuma ont su étoffer progressivement leur parc d’outils de fenaison.
Coup de pouce financier pour les outils de fenaison
L’effet des aides PCAE est incontestable. Même si la réflexion technique et le dialogue sont des éléments bien présents dans ce groupe, un petit coup de pouce financier pour lancer les activités n’est pas de refus. En l’occurrence, le coup de pouce est très significatif puisque tous les outils de fenaison ont pu obtenir des soutiens de l’Agence de l’eau Rhin Meuse. Avec des engagements de maintien de surfaces en herbe et la présence de certaines parcelles dans des périmètres de captage.
Entre 2020 et 2024, ce sont neuf outils pour un montant total de près de 270 000 € qui ont été achetés. À ce jour, la cuma possède :
- Un groupe de fauche sans conditionneur de 10 m,
- Deux faneuses de 11 et 15 m ;
- Un petit andaineur à pick-up ;
- Deux à double rotor ;
- Deux enrubanneuses ;
- Une presse à balles rondes.
Tout ce parc est attelé pour partie sur les tracteurs de la cuma. Ce sont environ 400 ha de surface d’herbe qui sont récoltées une à deux fois par an.
Vers des outils de fenaison performants
Certains adhérents ont encore une partie de leurs anciens outils. L’attrait de la performance avec des machines larges et efficaces fait son chemin. La combinaison du tracteur et d’un outil attelé permet aux adhérents principaux de mieux s’organiser.
Par exemple, avec les tracteurs (150 à 190 ch) facturés 21 €/h et le groupe de fauche à 12 €/ha, ce sont des performances de 6 ha/h qui permettent d’arriver à un coût de chantier, carburant compris, de 25 €/ha environ. La cuma a toujours essayé de fonctionner avec des tarifs moyens préétablis pour limiter les variations.
À ce jour, ils sont bas, mais il est quand même probable qu’une petite augmentation soit nécessaire pour faire face à des charges de fonctionnement qui augmentent et au fait de pouvoir renouveler sans subvention cette fois-ci.
Apprendre à faire la fenaison ensemble
Le défi est de garder une capacité à faire des foins de qualité même quand l’année est compliquée, comme en 2024. Des efforts de dialogue et d’organisation entre les adhérents ont donc été faits pour perdre le moins de temps possible dans des trajets inutiles ou des attelages d’outils en cours de journée. Des évolutions fortes sont en cours avec des départs à la retraite et la disparition de deux exploitations. Mais aussi des volumes qui se transfèrent vers d’autres adhérents.
Ce nouveau contexte doit aller dans le sens d’une banque de travail ou d’entraide plus formalisée. Le but est que chacun se sente impliqué en période intensive et puisse retrouver des comptes clairs.
Avec huit personnes en capacité de se mobiliser, des tracteurs en commun, et aussi un chargeur automoteur et des plateaux de transport, tous les éléments sont là pour réussir le défi de faire de la fenaison en commun.
Des coûts de chantier* pour chaque intervention
Retrouvez, en détail, les coûts de chantier avec le GNR mais hors main d’œuvre pour chaque intervention :
- Fauchage en 10 m : 25 €/ha
- Fanage en 11 ou 15 m : 10 à 12 €/ha
- Andainage double rotor 7/8 m : 20 €/ha
- Pressage balles rondes : 35 à 40 €/ha (5 €/bo)
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