Didier Berthollier, le président de la cuma du Chignin, en Isère, place beaucoup d’espoir dans Mycuma planning. « D’ici deux à trois mois, on espère pouvoir disposer du logiciel Mycuma planning, mais avant il va falloir se former, explique-t-il. On espère aussi que ce ne sera pas trop compliqué et que ce nouvel outil nous fera gagner du temps en automatisant les tâches. À terme, on aimerait même l’utiliser pour la facturation en sortant des tableaux Excel que l’on transmettra au comptable. » Il compte ainsi pouvoir laisser tomber les agendas en ligne et améliorer la gestion des réservations du matériel pour ses 15 adhérents. « J’en ai entendu parler en bien mais j’attends de voir », ajoute-t-il.
Apporter de la souplesse au responsable du matériel avec Mycuma planning
Ces questions, Valentin Joly, le président de la cuma iséroise de l’Avenir, se les pose aussi. Depuis deux ans, la cuma utilise le logiciel. C’était un souhait des responsables du matériel qui voulaient mieux organiser le planning travaux. « Globalement ça ne fonctionne pas trop mal », estime-t-il, avant d’ajouter dans un sourire : « Même les plus réfractaires se sont pris au jeu. » Selon lui, le logiciel permet d’apporter de la souplesse aux responsables matériel. « Ça les soulage et ça évite les erreurs d’horaires car le temps d’utilisation est noté, observe-t-il. Ça permet aussi de retracer le responsable de pannes ou casse et c’est du temps de gagné. »
Dans sa cuma, il a décidé de « pousser le truc au maximum. Sans réservation via le logiciel, les agriculteurs ne sont pas prioritaires », et pour tous ceux qui n’y arrivent pas seuls, l’entraide est de mise. « On aide tous ceux qui sont en difficulté au niveau informatique mais honnêtement, maintenant ça serait difficile de l’enlever », assure-t-il.
Anticiper les pannes
Même son de cloche en Isère dans la cuma des 3 Coteaux, où Yvan Renas, le nouveau président élu en février 2024, n’y voit que des avantages. « Ça simplifie bien au niveau des réservations, ça permet d’anticiper sur les pannes », explique-t-il. En Savoie, François Aymeric Romanet, le président de la cuma Moyenne Tarentaise, qui a été l’un des premiers à utiliser le logiciel il y a 7 ou 8 ans, est aussi de cet avis. Mieux, dans sa cuma, le président a fait le choix d’installer l’application pour smartphones.
Y aller pas à pas
Malgré ces retours positifs, certaines cuma comme celle du Piedmont, préfèrent entrer dans le numérique avec précaution : « D’ici peu la quasi-totalité de notre matériel sera réservable sur le logiciel mais nous souhaitons garder la main, précise Cédric Giroud, le président de la cuma du Piedmont. Le responsable matériel entrera les réservations, il servira d’interface. En outre, les adhérents ne pourront pas réserver l’intégralité du matériel. Il n’y aura pas de réservations en ligne possible sur les automoteurs. » La batteuse et la machine pour la récolte des noix ne seront pas non plus réservables via le logiciel.
Si aujourd’hui la majorité des cuma se disent satisfaites, encore une minorité d’entre elles l’utilisent pour la facturation. Certains utilisateurs hésitent à se lancer dans cette option. Et pour tous, cet outil ne saurait remplacer les véritables échanges entre les adhérents.
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