L’embauche d’un alternant, qu’il s’agisse d’un apprenti ou bien d’un salarié en contrat de professionnalisation, est une pratique de plus en plus courante dans les entreprises. En effet, cette formule permet à l’entreprise de bénéficier de l’appui et parfois des compétences d’un jeune en formation tout en lui offrant une expérience professionnelle concrète. Si cette solution offre de nombreux avantages pour les entreprises, notamment en termes de coûts, l’embauche d’un alternant ne doit pas pour autant être prise à la légère. Il est donc important de sécuriser cette embauche pour éviter tout risque juridique ou financier pour l’entreprise.
Etablir un contrat et veiller au respect de la réglementation
A l’instar de tout salarié, il sera essentiel dans un premier temps d’établir un contrat avec l’alternant. En pratique, et du fait du statut particulier de l’alternant, ce contrat sera établi à partir d’un formulaire CERFA conclu entre le jeune, ses parents s’il est mineur, l’employeur et le centre de formation. Il précisera notamment la durée du contrat (généralement celle de la formation), le salaire, la durée du travail, l’identité du maître d’apprentissage…
Ensuite, l’employeur doit connaître les règles qui régissent l’embauche d’un alternant. En effet, il existe des dispositions légales spécifiques à l’embauche d’un alternant. Notamment en ce qui concerne la durée du travail pour les mineurs ou les durées maximales autorisées, l’utilisation de certains équipements dits « dangereux », la gestion des congés, les visites médicales…
En ce qui concerne la rémunération, celle-ci est très encadrée, notamment pour les apprentis. Leur rémunération se fixe sur la base de plusieurs critères : l’année de formation, le diplôme préparé, l’âge du jeune, ses expériences passées…
Bien définir les missions de l’alternant et former le tuteur
Ensuite, il est important de bien définir les missions confiées à l’alternant. Et ce dès le début de son contrat. Cela lui permettra de savoir exactement ce qu’on attend de lui. Evitant ainsi tout risque de malentendu par la suite. Attention également à veiller à ce que les missions confiées correspondent à son niveau de formation et ses compétences.
Par ailleurs, la richesse de l’alternance est de permettre au jeune de pouvoir mettre en pratique ce qu’il aura appris en cours et de renforcer ses connaissances par des compétences « terrain ». Pour ce faire, il est donc essentiel que le tuteur désigné soit en mesure de guider l’alternant durant sa formation et lui offrir un accompagnement de qualité.
Après l’embauche de l’alternant, établir un suivi régulier
Enfin, il faut mettre en place un suivi régulier avec l’alternant. Ce suivi permet de s’assurer qu’il progresse correctement dans sa formation et dans ses missions. Cela permettra aussi de détecter rapidement tout problème éventuel et de mettre en œuvre les actions correctives nécessaires.
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