Toujours difficile de se positionner sur des prévisions météo saisonnières jusqu’avril 2024. Cependant, certaines tendances semblent se dessiner tout en étant assez probables. « MétéoFrance estime qu’il y a 33 % de risques que les trois prochains mois soient humides, annonce Kévin Floury, journaliste spécialisé dans la météo. Dans la même veine, il y a 50 % de risques que les températures se trouvent au-dessus des normales de saison. »
Prévisions météo saisonnières jusqu’avril 2024, douceur et humidité
L’hiver que nous vivons est ainsi très doux, malgré les quelques semaines de grand froid. « Il y a eu de gros écarts de températures avec de la neige et des bulles de froid très localisées, rappelle de journaliste. Malgré cela, les masses d’air chargées d’eau avec des températures élevées se relayent sur la façade ouest de la France depuis plusieurs semaines. »
Cette météo, un peu détraquée, peut être le résultat du phénomène El Nino, qui sévit depuis plusieurs années dans le Pacifique équatorial. Les vents d’est en ouest perturbent le climat et apportent de l’eau plus chaude dans ces zones. « On a donc des températures plus élevées au niveau mondial mais aussi des phénomènes plus extrêmes, fait remarquer Kévin Floury. Mais ce phénomène climatique semblerait avoir pris fin. » Une bonne nouvelle pour le climat ? À voir.
Des réserves en eau
Les pluies hivernales ont permis la recharge des nappes phréatiques. Bien plus qu’en 2023. Ainsi, sauf dans le Languedoc-Roussillon, où les précipitations se font attendre et dans le sud de l’Alsace où la recharge se fait plus lentement, les recharges des nappes sont bien supérieures en 2024.
L’état des nappes phréatiques en février 2024 est globalement élevé. Source: BRGM
Cependant, « si 51 % des nappes ont des niveau en hausse, on remarque que c’est moins que les relevés de l’automne 2023, fait remarquer le journaliste. Ce qui signifie qu’on puise déjà dans les réserves. »
Blocages météorologiques à prévoir
Bien sûr il a des spécificité régionales. Comme sur les massifs où le manque de neige ne se fera pas sans répercussions sur ces territoires. D’ailleurs, la fonte des neige, déjà amorcée est toujours étudiée de près avec de forts risques d’inondations dans les vallées.
En revanche, si les températures sont à la hausse, on ne peut tout de même pas écarter les risques de gel surtout tardifs. Les températures sont à surveiller tout de même.
Enfin, les blocages météorologiques que nous avons subit en 2023 avec des périodes longues sans pluie (32 jours entre janvier et février 2023) ou très pluvieuses risquent de se reproduire cette année… Le synonyme d’un climat qui change.
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