[MécaMaïs] Continuer à vivre de son maïs

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[MécaMaïs] Continuer à vivre de son maïs

Un nouveau temps fort pour MécaMaïs avec deux journées de salon le 26 et 27 septembre à Vignau dans les Landes. Pour les personnes intéressées par le semis direct... faites le déplacement!

Quoi de mieux que deux journées d'échanges, de découvertes, de restitutions d'études, de formations et de démonstrations pour anticiper l'avenir de la production du maïs en France. Rendez-vous dans quelques jours le 26 et 27 septembre au salon MécaMaïs 2018 pour aborder de manière globale l'avenir de cette production.

Les experts et professionnels quel que soit leur titre, se rejoignent sur les enjeux liés à la production du maïs : il fait savoir s’adapter. Facile à dire, mais comment opérer ? L’avis de Matthieu Çaldumbide, directeur adjoint  de l’Agpm.

Selon Matthieu ↅaldumbide, l’adaptation de la production du maïsiculteur est inévitable sous peine de se trouver confronté à de grosses difficultés techniques et économiques. Une grande majorité des agriculteurs l’a bien compris déjà depuis de nombreuses années en adaptant leur itinéraire technique, leur appréhension du mode de commercialisation, la couverture face aux risques climatiques et, plus globalement, en adaptant leur système de production (mécanisation, assolement…).

Mais pour le maïs, il va falloir faire des efforts plus poussés d’adaptation car les risquent sont encore plus marqués aujourd’hui, avec des marchés qui continuent à évoluer fortement suite à l’arrivée de nouveaux acteurs comme l’Ukraine ;  suite aux aléas climatiques de plus en plus fréquents et plus intensifs ; suite aux attentes sociétales nouvelles. Pour y arriver, des opportunités existent, il faut savoir s’en saisir.

Selon Matthieu ↅaldumbide, le maïs est une plante qui dispose d’une formidable capacité d’adaptation, avec un réservoir génétique exceptionnel que le maïsiculteur, en mouvement, doit exploiter. Les agriculteurs sont obligés de devenir incroyablement techniques, il faut mettre de l’innovation à tous les étages ; il faut se faire accompagner par des experts ; il faut se connaître.


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Evaluer ses coûts

Concernant la vente de la production, les experts se rejoignent sur la nécessité pour les maïsiculteurs d’évaluer finement leurs coûts et leur potentiel de production pour un seuil de commercialisation réaliste. En la matière, il y a encore de réelles carences, notamment sur les estimations liées au travail et à la mécanisation. En ayant connaissance de son seuil de commercialisation, l’agriculteur est en mesure de saisir les opportunités qui existent et qui se présentent. Par exemple, la valorisation en énergie du système maïs qui constitue un gisement de biomasse colossale tout en apportant des atouts agronomiques indéniables ; ou la valorisation d’un maïs de qualité, tracé sur des marchés de niches répondent aux attentes des acheteurs et /ou futurs acheteurs qui deviennent de plus en plus exigeants sur la qualité. Les experts sont optimistes pour ces débouchés.

Mecamais production agpm

Selon Matthieu ↅaldumbide, le maïs est une plante qui dispose d’une formidable capacité d’adaptation, avec un réservoir génétique exceptionnel que le maïsiculteur, en mouvement, doit exploiter.

Alors comment rendre son exploitation « agile » pour saisir les opportunités ? Selon le directeur adjoint de l’Agpm, la réponse universelle n’existe pas, encore moins aujourd’hui qu’hier, mais il y a des pistes de progrès à adapter à chacune des exploitations dans son contexte. Celles évoquées par l’expert sont, par exemple, la poursuite possible de la monoculture du maïs, au regard des atouts économiques et agronomiques sur le Bassin de l’Adour, qui devra être pratiquée différemment, en intégrant par exemple plus de couverts végétaux, à la fois pour leur intérêt agronomique, mais également leur valorisation possible en énergie (via des processus type méthanisation). Par ailleurs, l’évolution climatique obligera l’agriculteur à adapter différemment les cycles de production, les précocités, en s’appuyant sur l’offre génétique pour y parvenir. Ce raisonnement doit être mené sur chaque exploitation afin de viser une optimisation économique tout en étant plus résilient.

Une PAC adaptée

Et pour mettre en œuvre tout cela, rappelle l’expert, il faut bien entendu que des outils perdurent, que la recherche soit dotée de moyens suffisants pour continuer à avancer, que cela soit dans le domaine de la protection des cultures, comme de l’innovation génétique, du progrès technique ou encore de la mobilisation de la ressource en eau.

Enfin, pour que l’agriculteur puisse être agile sur son exploitation, il faut que les politiques agricoles et fiscales le soient, notamment pour une meilleure gestion des risques et un nouvelle PAC adaptée. Le chantier est ouvert mais loin d’être abouti.

Reste une question de fond, soulevée par Matthieu ↅaldumbide : quelle est la stratégie de l’Union Européenne, une stratégie de consommateurs, c’est-à-dire des produits au moins cher, ou bien une stratégie de producteurs, visant l’autosuffisance sur le territoire ? Pour y voir plus clair sur cet enjeu, débat le 26 septembre à Mécamaïs, à 10 h 45, en présence d’experts et professionnels de la filière maïs.

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