Deux vitrines végétales servent de fil rouge à cette journée MécaElevage 2022 conçue à l’intention des éleveurs, qui veulent s’informer sur les nouveautés en matière de choix fourragers. La première est une collection fourragère qui montre la diversité des cultures, semées en pur ou en mélange, entre graminées, légumineuses ou méteil.
MécaElevage 2022
La seconde donne une vision de différentes techniques l’implantation de prairies en sur-semis. Dès le début de matinée, les visiteurs sont invités à participer aux trois ateliers techniques programmés.
Le semis direct en ligne de mire à MécaElevage 2022
Les participants suivent attentivement les explications de Konrad Schreiber dans l’atelier consacré au semis direct. Cet agronome propose à l’intention des élevages herbivores des leviers d’action pour gagner en autonomie alimentaire. Notamment en ressources de protéines. Il table sur les différentes synergies qui existent entre le sol, la plante et l’animal. Il est possible ainsi de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Pour y parvenir, Konrad Schreiber emprunte les chemins de l’agriculture de conservation. Cela passe par la mise en œuvre de techniques culturales simplifiées. Cette stratégie entreprise sur plusieurs années, peut sécuriser les rendements en t. MS/ha. Et mener à une agriculture plus durable.
Des effluents d’élevage qui valent de l’or !
Les coûts de la fertilisation flambent. En Corrèze, terre d’élevage, on produit beaucoup de fumier. Mais qui n’est pas toujours valorisé à sa juste valeur. Pourtant, ce minerai est beaucoup moins onéreux que l’engrais minéral ! Mais quelques précautions s’imposent pour ajuster les bonnes doses aux besoins de la plante.
Faire des stocks fourragers, précocement
Pour ne pas être pris au dépourvu, les éleveurs sont sans cesse amenés à ajuster leur conduite fourragère à l’enchaînement des saisons. Au printemps, on observe une reprise de végétation de plus en plus précoce. Ce qui amène à entreprendre sans trop attendre les récoltes de fourrages.
À l’inverse, on encaisse l’été, de plus en plus de coups de chaud, conjugués à de sévères sécheresses. De quoi anéantir tout espoir de pousse d’herbe ! Stéphane Martignac, de la Chambre d’agriculture de Corrèze, évoque dans cet atelier, les différentes alternatives à la portée des éleveurs. Comme l’éventualité d’implanter des dérobées après l’ensilage de printemps.
Des semoirs sur le champ
En fin de matinée, les démonstrations des semoirs débutent. Les constructeurs Amazone, He-VA, Kuhn, Novag, Pöttinger testent leurs outils adaptés au sursemis de prairies.
Quel avenir fourrager ?
Cà risque de chauffer dans les prochaines années ! Plusieurs intervenants du forum-débat programmé en début d’après-midi, évoquent les scénarios d’adaptation pour faire face aux nouvelles contingences agro-climatiques, qui pèsent de plus sur les éleveurs. Les données observées à l’échelle du Massif Central attestent de ces contraintes de plus en plus aigües.
Un exemple : le nombre moyen de séquences favorables et disponibles pour le foin était estimé à 4, 9 en moyenne dans les années 1980. Il tombe à 3, 1 en 2015. Et seulement à 1, 6 en 2050, prédisent les météorologues. Deux éleveurs, Cédric Pierre et Stéphane Gorce livrent leur témoignage sur ce qu’ils entreprennent sur leur exploitation, pour faire bouger leur système fourrager.
En avant pour les épandeurs
En milieu d’après-midi les épandeurs à fumier montrent leurs performances en direct à MécaElevage, sous les yeux de nombreux visiteurs. Les principaux constructeurs sont là : Jeantil, Lebouch, Sodimac, Pichon, Samson et Deguillaume. Ces types de matériels ont connu de nombreuses innovations technologiques ces dernières années : DPAE, pesée embarquée, table d’épandage, etc.