Tasser et encore tasser !
Pour chasser l’air du tas, il faut opérer un tassement en couches de 15 à 20 cm d’épaisseur. Au préalable, l’éleveur s’assurera de la bonne longueur de coupe ajustée au taux de MS. Il faut tasser suffisamment longtemps, sans avancer trop vite (3 à 4 km/h maxi), en continuant 0, 5 à 1 h après la dernière remorque. A raison d’un poids de tassage recommandé de 400 kg/tMS arrivant par heure, prévoir pour une ensileuse qui ramasse par exemple 2,5 ha/h à 15 t de MS/ha (37, 5 tMS/h), 15 tonnes de matériel. Ce qui équivaut à deux tracteurs courants.
Border la couverture
Différentes méthodes existent pour bâcher le silo aussitôt après la récolte de manière à ce qu’à l’abri de l’air, les bonnes fermentations commencent vite. On distingue principalement:
- la méthode classique une bâche neuve, protégée par une vieille bâche.
- La méthode bavaroise un sous-film de 40 microns recouvert d’une bâche de 150 microns complétée par un filet de préservation réutilisable. Le Clasel conseille, en guise de filet de protection, l’usage d’un feutre de protection de marque Lesto (utilisé lors de la pose de fosse avec géo-membrane) qui est de nature imputrescible, indéchirable et réutilisable 10 ans.
L’utilisation de pneus en couverture du silo tend à disparaître. Leur manipulation est jugée laborieuse et lorsqu’ils sont trop usés, ils présentent des risques d’introduction de corps étrangers. A l’inverse, les sacs de lestage se généralisent, malgré leur coût. Avantages : ils sont plus pratiques à manipuler et plus propres. Plus rarement, certains utilisent des « tapis de mine » disposés en-dessus du film d’ensilage. Cependant, ces tapis en caoutchouc sont lourds et coûteux à l’achat. Lorsque le silo d’ensilage est correctement tassé et couvert après récolte, celui-ci va gonfler : « Ce phénomène lié au démarrage de la fermentation est le signe que le silo est hermétique et a bien été confectionné », rassure Emmanuel Lepage, du Clasel.