Le projet d’achat d’un tracteur, ils l’avaient « en tête depuis 5 ans ». C’est ce que nous explique Benoît Guerou, initiateur du projet avec son père. Les journées hivernales 2016 de la Frcuma des Hauts-de-France sur le thème de la traction ont « permis de récolter des arguments pour convaincre les autres adhérents ». C’est un essai au champ au printemps dernier qui a déclenché l’achat. « L’usine MF nous a mis à disposition un Massey Ferguson 7720 Dyna-VT (200 ch, hors surpuissance) avec une herse rotative de 3 m ».
Le choix de la puissance et du modèle a ensuite été affiné à la fin de l’été, au moment de l’achat de 2 déchaumeurs semi-portés Lemken de 4,5 et 6 m. Que ce soit pour le déchaumeur de 6 m ou la tonne à lisier de 18 000 litres avec enfouisseur de 6 m, le besoin de puissance est là. « L’objectif est de travailler avec le tracteur 1 000 heures par an, en combinant travail du sol, semis et épandage avec la tonne à lisier. L’engagement par adhérent varie de 10 à 200 heures », précise Thierry Fraiture, président de la cuma.
A noter : « Tout achat par notre cuma est précédé par une étude économique et nous nous sommes aussi intéressés à la possibilité de louer le tracteur, mais, dans notre cas, ce n’était pas intéressant ».
18 €/h, hors GNR
Après plusieurs essais de différentes marques au labour, la cuma a retenu un tracteur. Le Massey Ferguson 7720 Dyna-VT en finition Exclusive (haut de gamme). Son empattement de 3 m, synonyme de stabilité et de bonne adhérence aux travaux lourds, le confort de sa cabine (spacieuse) et la facilité de prise en main (condition nécessaire car les profils d’utilisateurs sont différents) sont des arguments qui ont fait la différence. Aujourd’hui, 8 des 12 adhérents utilisateurs ont suivi une mise en route avec le concessionnaire.
De plus, « l’investissement en cuma permet d’amortir la différence de prix entre les niveaux de finition. Et une finition haute garantit la valeur de revente et peut attirer des utilisateurs supplémentaires », complète Thierry Fraiture. L’heure d’utilisation est facturée environ 18 euros, hors GNR mais AdBlue compris. « Tous les adhérents ne sont pas encore équipés de tracteur consommant de l’AdBlue, il est donc plus simple de le stocker à la cuma ».
Investissement tracteur : « Tout le monde y trouve son compte »
Aujourd’hui, la confiance à l’intérieur du groupe fait qu’il n’y a aucune crainte quant à l’entretien et au respect du matériel. « C’est dans l’intérêt de tout le monde que le tracteur démarre tous les jours. Nous en prenons tous soin ». Le tracteur en cuma est également une solution d’entraide entre les adhérents. Côté disponibilité du matériel, rien à redire, « les utilisateurs arrivent à s’adapter en fonction de leurs rythmes propres. Tout le monde y trouve son compte ».
« L’arrivée du premier tracteur est une étape importante dans la construction de la cuma », conclut Benoît Guerou. « La prochaine étape pourrait être de mettre un salarié dessus ».
Retrouvez prochainement l’intégralité du spécial Entraid Hauts-de-France sur notre site.
L’actualité des Hauts-de-France :
CREATIVE : la cuma régionale des Hauts-de-France
[Avis et coût de la fertilisation] Modulation d’azote avec l’optRx
OPTIMISER LE COÛT DE LA TRACTION, LA STRATÉGIE TRACTEUR DE LA CUMA DU FAY (80)