La sécurité du tarif est la principale raison qui justifie la stratégie actuelle de l’activité chargeurs automoteurs de la cuma à Saint-Paul-Mont-Penit. Pendant des années, la cuma la Formule 2000 a acheté ses télescopiques. Mais à cause de l’entretien, le prix de revient manquait de stabilité. L’enchainement des exercices 2020 (28 €/h) et 2021 (34 €/h) démontre toute l’amplitude du yoyo que subissaient les adhérents de l’activité. Retour sur le choix de la location du télescopique Bobcat de la cuma.
Fini le yoyo des factures.
L’offre de Camacuma, qui inclut l’assurance, l’entretien… apportait donc une réponse : « En nous assurant un prix de l’heure constant, les adhérents sont sécurisés », retient Cyril Baty. Le président concède : « Nous partions d’un vécu avec une marque. Nous allions donc vers un constructeur différent, sans forcément beaucoup de recul. » Ce genre de changements n’est pas simple, avec aussi la question de la confiance au service après-vente. Le président de conclure : « Le plus difficile a été de mettre l’affectif de côté. » Au bout d’un an d’utilisation, le responsable se dit confiant, même s’il identifie des points « encore à ajuster. »
La centrale d’achats reste donc propriétaire des engins qu’elle met à disposition de la cuma. « Ça n’est pas gênant pour nous. Au contraire, en général, les adhérents sont attentifs à la bonne utilisation et à l’entretien du matériel. Nous serons vigilants à nous éviter une pénalité à sa restitution », analyse Cyril Baty.
Le gestionnaire de flotte Camacuma, Jean-Baptiste Roy, précise : « Les machines doivent nous revenir nettoyées. » Phares, optiques, vitres… par exemple : « Tout doit être en état de fonctionnement, avec une usure cohérente par rapport à la durée de détention et à l’intensité d’utilisation. »
Location du télescopique Bobcat : des changements à appréhender
« Nous avions demandé une proposition tarifaire pour estimer le prix de location selon nos besoins. Elle a été validée étant donné qu’elle correspondait au budget fixé », explique Cyril Baty. C’est lui qui, à l’origine, avait présenté cette alternative au groupe. En tant qu’administrateur à l’Union des Cuma, « il m’était facile d’avoir les informations. »
La cuma possédait déjà certains équipements (pinces à bottes et d’enrubannage, godet à grain). Elle a investi en propre dans un adaptateur pour continuer de les utiliser. En outre, en réponse à la demande de certains adhérents, elle s’est dotée d’une multibenne plus grande pour l’un des deux Bobcat.
Place aux tracteurs en location d’usage ?
La centrale d’achat du réseau cuma propose dorénavant une offre comparable sur une gamme de tracteurs Claas. Pour la cuma la Formule 2000, qui est actuellement propriétaire de deux tracteurs, « évidemment la question se posera. » Pour autant, Cyril Baty ne saurait encore dire si l’activité traction adoptera aussi cette nouvelle méthode de ‘détention’ d’engins agricoles.
Mettant en avant notamment « le côté affectif en général plus fort », il analyse : « Ce sont des engins plus complexes dans le mode de conduite et de fonctionnement. Il sera sûrement plus difficile de convaincre. Mais la question sera posée aux adhérents : Voulons-nous un modèle économique plus ‘sobre’ d’un côté, ou plus ‘rutilant’ et donc plus dispendieux de l’autre ? Là sera le véritable enjeu ! »
L’activité manutention regroupe dix adhérents. Après un premier Bobcat en avril 2023, pour 600 h/an, le second est arrivé en janvier 2024. La cuma envisage de faire évoluer le contrat du second vers un volume d’utilisation de 700 h/an.