Les investissements, les projets, l’emploi en cuma, les partenariats : tout a pris de l’ampleur et il a suffi aux participants de l’assemblée générale de parcourir le rapport d’activité de la fédération pour s’en apercevoir : dans un contexte agricole pour le moins complexe, les cuma des territoires Landes, Béarn et Pays Basque ont bien été le creuset de projets nombreux, importants et novateurs.
Oui, il y a parfois des fausses notes comme l’arrêt de l’activité de la cuma Landes Pyrénées Innovation. Mais si les ventes de matériels ont baissé de 12% dans les 2 départements sur la période, a souligné le directeur Richard Finot, les investissements en cuma ont eux bondi de 6% en 2018 par rapport à l’année précédentes (10,06 millions d’euros contre 9,5), les premiers équipements et équipements complémentaires représentant 50% du total.
« Cela traduit bien une reprise de la dynamique des cuma pour les projets innovants notamment autour de l’agroécologie, de l’agriculture de précision, les pratiques phytosanitaires et alternatives, mais aussi des circuits courts ainsi que l’acquisition d’équipements complémentaires plus classiques dans les groupes tracteurs notamment. »
Des participants réactifs
Autre sujet d’optimisme : la réactivité des participants (stimulés par la possibilité de voter de manière interactive et de poser des questions en direct par SMS) et l’intérêt suscité par l’intervention de Bertrand Hervieux, sociologue du monde agricole. « Dans le contexte actuel de la démographie agricole et face à la montée de la financiarisation », a-t-il indiqué, « il est impératif de maintenir des structures d’exploitation qui ne soient pas solitaires mais en coopération de proximité. C’est ainsi qu’elles pourront rester la propriété et l’ambition des agriculteurs eux-mêmes. »
Les nombreuses questions lui ont permis notamment d’insister sur la nécessité d’accepter que les générations actives fassent autrement, quitte à secouer de lourds héritages. Mais aussi de souligner l’incohérence des demandes et attentes de ces jeunes, agriculteurs et consommateurs, ou encore la nécessité de trouver une forme contractuelle collective pour rémunérer les servies environnementaux rendus par les agriculteurs.
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