Pour ses chantiers d’ensilage, la cuma de Condé sur Vire, dans la Manche, a remplacé sa Claas Jaguar de 790ch à bec 10 rangs par une 850ch à bec 12 rangs en 2021. Elle récolte chaque année près de 1.000ha de maïs et autant d’herbe. La nouvelle machine avait pour but de fluidifier un planning très tendu. Qu’en est-il réellement? La hausse attendue du débit de chantier est-elle au rendez-vous? Le tarif demandé correspond il au véritable prix de revient?
Un boîtier Karnott pour l’ensilage
Pour y voir plus clair, Jonathan Godey, animateur à la fédération des cuma de Normandie Ouest a fait appel à un boîtier connecté, en l’occurrence un modèle de chez Karnott. On utilise habituellement ce genre d’équipement pour faciliter le travail des trésoriers, grâce au relevé automatique des heures, des hectares ou autres unités de mesure d’activité pour facturer les adhérents concernés. Mais l’analyse des données s’avère très instructive, la preuve en chiffres!
Chantiers d’ensilage: 30% du temps passé en déplacements
Les responsables pensaient attendre un débit de chantier moyen de 3,9 hectares à l’heure. En fait, il va de 2,4 à 3,7 hectares à l’heure, selon la taille des parcelles, pour une moyenne de 3,3, un peu moins qu’espéré. Le compteur connecté a d’autre part permis de calculer que sur un total d’activité de 363 heures, l’ensileuse en passe 30% en transport et temps morts. Mais tous comptes faits il s’agit là de bonnes performances, qui confirment la qualité de l’organisation de la cuma. D’ailleurs, les responsables aimeraient bien savoir quels chiffres affichent d’autres groupes de leur secteur.
D’autres chantiers que l’ensilage à explorer
Troisième phénomène mis en évidence par le compteur: sur la saison de maïs, l’ensileuse de la cuma a parcouru 1.210km dans les parcelles, pour 980km sur la route. Une proportion surprenante qui va inciter les responsables à anticiper sur l’usure des pneus.
Un DINA Cuma pour y voir clair
Au final, ce travail réalisé sur l’ensileuse a fait mouche dans la cuma. En outre, il y aurait un autre dossier à ouvrir avec les compteurs connectés: les chantiers d’épandage de fumier. Les adhérents ont le choix entre plusieurs formules, qui mériteraient un chiffrage précis. Il n’y a plus qu’à engager la réflexion, pourquoi pas dans le cadre d’un DINA Cuma. Comme l’explique Nassim Hamiti du service Agroécotech de la Fncuma, «l’arrivée de la nouvelle solution Karnott pour le suivi des matériels est une occasion pour fiabiliser et quantifier les indicateurs de performance chantier comme les débits de chantiers réels».
Enfin, en complément sur les débits de chantier: