L’investissement raccourcit le temps de manutention, à la fois, il en dit long sur la place que le maïs épi prend désormais dans l’activité ensilage de la cuma l’Union hilairienne. Depuis son siège à Saint-Hilaire-des-Landes, dans le nord de l’Ille-et-Vilaine, elle se déplace dans un rayon d’une trentaine de kilomètres pour servir ses adhérents et ceux d’autres cuma intéressés par cette récolte spécifique. L’intercuma constitue «l’essentiel de l’activité», remarque Vincent Massé, responsable des plannings de la cuma. «On va à Chatillon, Acigné, Rimou… nous allions aussi vers Saint-Martin-de-Landelles avant qu’ils s’équipent» (Article à lire ici)
«La saison dure environ un mois», comme celle des récoltes du maïs plante entière, «et il y a encore de la place», affirme le salarié. «Une spécificité de notre activité ensilage de maïs est que nous démarrons assez tôt, généralement vers la fin du mois d’août.» Bien sûr, le bec cueilleur neuf rangs sert aussi à la moisson, «mais nous en avons assez peu à faire», précise Vincent Massé.
Changement d’équipement rapide
Depuis 2014 et les 11 ha réalisés pour essayer, la cuma a vu le volume de son activité originale se développer constamment, «sauf l’an dernier où avec la sécheresse, les éleveurs ont priorisé la constitution des stocks en volume, avec la plante entière.» De plus de 200ha en 2018, le total est tombé à 160ha en 2019. Pour la campagne qui s’ouvre, l’activité devrait reprendre sa dynamique, «surtout qu’à cause des conditions climatiques défavorables, il y a eu moins de blés semés, donc plus de maïs», analyse Vincent.
Et pour faire face, son équipe dispose d’un nouvel outil. La 7480 qui officiait jusqu’ici vient d’être renouvelée par une 8600i avec un équipement 10 rangs pour la plante entière, le cueilleur (9 rangs) restant le même que pour la précédente. En revanche, à la faveur du renouvellement, la liaison entre l’automoteur et le bec change. Quand il fallait «6h à 2 personnes» pour changer la configuration de l’ensileuse, «il ne faudra plus que 1h à 1h30 au chauffeur seul pour le faire désormais. C’est ce que le concessionnaire nous a promis.» Outre l’économie de temps, la cuma gagne surtout en souplesse pour répondre aux différentes demandes auxquelles elle reste ouverte.