« Le tracteur dans la cuma, cela faisait 20 ans qu’on en parlait » résume Alexandre Bresson président de la cuma d’Entraigues (63). Un sujet qui a été remis sur la table plusieurs fois mais toujours avec des arguments contre du type « l’organisation serait difficile, les chantiers seraient en retard, des risques de casse… »
De nouveaux adhérents pour concrétiser l’activité tracteur en cuma
Le projet a bénéficié d’un nouvel alignement des planètes. En effet, « un adhérent en bio avait un tracteur en bout de course, un jeune s’est installé et avait du matériel vieillissant dont un tracteur, un autre installé depuis 5 ans réfléchissait déjà au tracteur en commun. Un autre adhérent s’est joint au groupe. S’il n’y avait pas eu de nouveaux adhérents, le tracteur serait encore à l’état de projet ».
Le choix s’est donc porté sur une puissance de 140 ch avec autoguidage RTK. Les engagements sont de 450 h avec un tarif de 35 €/h sans GNR. « C’est un minimum, mais je pense qu’on peut dépasser les 550 h. » La cuma a récemment investi dans une bineuse avec caméra et un semoir monograine. « Dans ce groupe tracteur nous sommes trois sur ces matériels. Quand le tracteur sera attelé à l’un de ces deux outils, cela amènera certainement de la demande supplémentaire car il y aura un vrai gain de temps. »
Un tremplin pour d’autres investissements
Le fait d’avoir sauté le pas dans l’investissement du tracteur amène aussi des discussions autour de futurs projets. « Par exemple un épandeur d’engrais que nous n’avons pas en commun aujourd’hui. Ou encore un automoteur de pulvérisation. Nous avons chacun le nôtre et ces appareils sont de plus en plus perfectionnés et chers. Ce serait la suite logique. »
30 ans d’expérience avec le tracteur en cuma
Pour la cuma des Catives, à Saint-Beauzire, l’arrivé d’un tracteur remonte à tout juste 30 ans. « La cuma a été créée par nos parents. Nous, la jeune génération de l’époque, avons impulsé l’arrivée du tracteur. Avec bien sûr l’approbation des fondateurs », se souvient Christophe Cautier, président. En 1994, les adhérents recherchaient un tracteur de tête pour les travaux du sol. « Nous avons fait le choix d’un tracteur de forte puissance pour l’époque avec un 140 ch. L’arrivée du tracteur a relancé la cuma qui avait une faible activité. Cela a apporté des investissements dans un chisel et aussi une charrue. »
Sans tracteur, on ne parlerait plus de la cuma
Depuis 30 ans, les tracteurs se sont succédé. Le sixième est arrivé dans la cuma en début d’année. « Il est toujours utilisé pour le travail du sol. Nous sommes maintenant un groupe de six dont deux adhérents en intercuma. Nous réalisons chaque année entre 450 et 500 h pour un tarif autour de 25 €/h sans GNR. »
Par contre, la puissance est montée crescendo et a même pratiquement doublée en 30 ans pour passer de 140 à 265 ch. « Les outils attelés ont suivi pour s’adapter à la puissance et cela nous permet de travailler plus vite. Nous avons une petite cuma avec sept adhérents, avec des matériels pour le maïs semence comme des castreuses et un semoir monograine. Sans le tracteur on ne parlerait plus de la cuma. Il a permis de fédérer le groupe. » Un groupe qui continue avec des projets comme la réflexion actuelle pour l’investissement dans un combiné de semis.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :